Var-Matin (Grand Toulon)

Le public des concerts n’attend pas les bras croisés qu’on joue Moon”

- PAR NATHALIE RICCI nricci@nicematin.fr

Oui, comme toujours. Ça s’est fait naturellem­ent. Ce n’était pas un gimmick que je voulais rejouer de manière automatiqu­e, mais c’est un thème qui m’inspire, et qui, cette fois, a aussi inspiré les quatre chanteuses avec lesquelles j’ai collaboré. Sans forcément qu’il y ait de concertati­on au préalable. Ce que j’ai aimé c’est qu’elles ont abordé l’amour sous tous ses côtés, les bons et les mauvais : la beauté de la première rencontre, des amoureux qui se prélassent en bord de mer, tout comme l’amour toxique dont tu ne peux pas te séparer, celui qui revient te hanter ou celui sans retour… À chaque fois, une façon différente d’aborder l’amour, j’ai trouvé que ça pouvait faire une bonne idée directrice pour l’album.

Dans tous tes albums, il y a beaucoup d’intime… Oui complèteme­nt. C’est un truc que je revendique, je trouve que c’est une très bonne façon de composer. Ce n’est pas vraiment une psychanaly­se, mais un exutoire. Au début, je faisais souvent des chansons sur des choses que je n’arrivais pas à dire en face-à-face à une personne. Et comme c’était en anglais, la personne écoutait la chanson sans forcément comprendre les paroles (rires). C’est un truc que j’ai développé et on s’est rendu compte, avec toutes les chanteuses avec qui j’ai collaboré, que plus c’est intime, plus c’est universel.

Il y a toujours du monde dans tes albums.

Il y avait de très belles dates de concert programmée­s : La Cigale en mars, les Francofoli­es cet été, des dates aux ÉtatsUnis… Comment ça va se passer ? On ne sait même pas si on va maintenir l’Olympia en novembre ou le reporter en mars … Que tout s’arrête au moment de commencer la tournée, ça a été vraiment terrible. Et puis, tout ce qu’il se passait était

Là où j’ai de la chance c’est que je n’étais pas non plus inconnu avant, Moon n’est pas mon premier morceau. Il y a déjà cinq albums, dont trois sortis sur un label, et deux tournées. Et tout ça m’a bien forgé. Il y a plein de gens qui connaissen­t Moon depuis longtemps et le public des concerts n’attend pas les bras croisés qu’on joue Moon. La Cigale, l’Olympia, c’était programmé bien avant Tik Tok. Après, si ça me permet de passer de salles de   places à   et à quinze dates aux États-Unis au lieu de quatre, tant mieux !

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