Le Pradet : une triangulaire à suspense
Du suspense, de l’action, des coups bas, des rumeurs, des unions, des trahisons, des rebondissements… et quelques acteurs de talent : comme la formidable série politique Baron Noir, pour l’instant les élections municipales de La Seyne ne déçoivent pas les spectateurs. Pour les électeurs en revanche, qui s’étaient très largement abstenus le 15 mars dernier, c’est plus discutable. La faute à une première partie de campagne où la stratégie électorale s’est retrouvée au coeur du débat. Et à un second tour que d’aucuns qualifieront d’assez confus, où s’affronteront quatre candidats : Marc Vuillemot (divers gauche - 23 %), Nathalie Bicais (Les Républicains - 22 %), Dorian Munoz (Rassemblement national 16 %) et Sandra Torres (Divers droite -11%). Pourquoi confus ? D’abord parce que deux élues Les Républicains s’y feront face, incapables de tomber d’accord sur la composition d’une équipe, plus que sur un programme commun. À n’être pas parvenues à s’entendre, Nathalie Bicais et Sandra Torres (finalement partie avec Serge Daninos), prennent le risque de perdre un scrutin qui semblait pourtant promis à la droite en cas d’union.
Division contre mariage de raison
Mais jusque-là, la gauche n’a pas non plus brillé par son ordre de bataille. Après avoir répété que jamais, au grand jamais, il ne s’allierait au maire sortant, jouant la carte du renouveau citoyen contre le monde d’avant, Luc Patentreger a finalement négocié la fusion de sa liste à celle de Marc Vuillemot. Le tout autour d’un « contrat écologique, social et citoyen ». Cette « nouvelle ère de la politique seynoise », dont le troisième mandat de Marc Vuillemot devra être l’aboutissement, se fera sans le médecin, qui a finalement préféré s’éclipser. Mais elle se fera aussi sans une partie de ses soutiens, déçus par la tournure des événements. Bref, dans un camp comme dans l’autre, nombreux sont les partisans à crier leur mécontentement ; ceux qui espéraient quelque chose de plus binaire comme ceux qui souhaitaient qu’un vent de renouveau souffle en tête des listes. Et à la droite de la droite ? Dorian Munoz, chef de file du Rassemblement national, n’a convaincu « que » 15,6 % des électeurs de se ranger derrière son inexpérience au premier tour. À l’aube de cette saison 2 des « Municipales 2020 à la Seyne », qui s’annonce toujours aussi passionnante, bien malin qui devinera le happy end du 28 juin prochain.
Coincé entre Bernard Pezery, son prédécesseur, et Lionel Riquelme, son ancien allié, Hervé Stassinos brigue un second mandat dans un paysage politique éparpillé. À l’issue du premier tour, candidats sur étaient en mesure de se maintenir. Compte tenu des consignes de vote lancées par Frédéric Fiore et Laurent Bailloux, tout reste possible.