Du suspense en centre Var
En Provence verte, Coeur du Var ou Provence Verdon, l’issue du scrutin est très incertaine dans plusieurs communes d’importance, comme Saint-Maximin, Le Luc ou encore Barjols
Une éternité – et tant d’événements – se sont écoulés depuis ce 15 mars, jour de premier tour des élections municipales. Gestion de la crise sanitaire, candidats éliminés, listes retirées ou fusionnées, poids, surtout, des abstentionnistes… Que valent encore les résultats du 15 mars ? C’est une toute nouvelle élection qui se dessine donc, et parmi la quinzaine de communes du centre Var, plusieurs sont à regarder de près.
Saint-Maximin peut-il basculer ?
Si les électeurs avaient qualifié quatre listes pour le second tour, celle menée par Fabrice Albert a choisi de se retirer, sans fusion ni consigne de vote. Au grand dam de Vesselina Garello, la candidate LREM, qui espérait une fusion des listes « alternatives » afin de refaire son retard sur les deux favoris. Elle mise toutefois sur les électeurs des listes défaites comme sur le vivier des abstentionnistes pour ce faire. Élue maire en 2014, Christine Lanfranchi, devenue entre-temps sénatrice (apparentée LR) et donc officiellement redevenue simple conseillère municipale, entend bien rééditer son coup. Le premier tour la place en ballottage très légèrement favorable devant Alain Decanis. Défait en 2014, après une fusion qui n’avait pas eu les effets arithmétiques escomptés, Alain Decanis l’avait annoncé : il ira jusqu’au bout avec sa liste et son programme. En espérant donc incarner mieux que personne le changement, dans cette commune gérée depuis deux décennies par la même majorité, autour notamment d’Horace Lanfranchi.
Le Luc : un symbole du RN conquérant menacé
Moins ostensible que Fréjus, Le Luc n’en demeure pas moins une commune symbole des conquêtes du RN dans le Var. Aucune surprise dans cet entre-deux tours, les deux listes qualifiées poursuivent sans fusion, proposant aux électeurs un indécis face-à-face entre Pascal Verrelle, maire sortant, et Dominique Lain, son opposant et conseiller départemental LR. En 2014, la liste FN, emmenée alors par Philippe De La Grange, avait conquis la mairie dans une triangulaire, sans obtenir la majorité absolue. Depuis, le parti a toujours fait des bons scores sur cette commune, et il lui faudra bien dépasser cette barre pour conserver la mairie.
Garéoult : pas de fusion
Le maire sortant, Gérard Fabre, part grand favori de ce second tour. Arrivée en seconde position, la liste emmenée par André Pétro a en effet refusé toute idée de retrait ou de fusion, pourtant espérée par Jérôme Tesson. À Rocbaron, un seul des quatre candidats n’a pas franchi l’étape du premier tour. Le maintien en l’état des trois listes semble placer le maire sortant, Jean-Claude Félix, en très bonne place pour conserver son fauteuil.