Puget-sur-Argens et Roquebrune : pas de surprise mais des inconnues
Malgré un entre-deux tours étiré sur presque trois mois, les élections municipales dans l’Est-Var vont reprendre quasiment au point où elles se sont figées. À Puget-sur-Argens, au lendemain du 15 mars, quatre listes étaient qualifiées pour la seconde manche : celle du maire sortant Paul Boudoube (divers droite, 28,79 %), puis celles de Frank Giletti (Rassemblement national, 25,50 %), de Stéphane Morfea (sans étiquette, 23,21 %) et d’Alain Barkate (SE, 14,41 %). Le leader frontiste a bien essayé, à deux reprises, de faire bouger les lignes. Il a d’abord contacté Paul Boudoube pour lui proposer un « rapprochement ». Frank Giletti se
disait prêt à « retirer sa candidature » si le maire consentait à intégrer dans son équipe un certain nombre de ses partisans. Cette tentative a échoué. Pour des questions de « principe », assure le premier magistrat. Parce que Boudoube « n’avait pas la main sur sa liste et ne pouvait pas imposer le retrait de dix de ses soutiens », selon le proche de David Rachline. Frank Giletti est reparti à la charge, vendredi dernier, avec une stratégie diamétralement opposée : il a tenté de rassembler sous son oriflamme tous les opposants au maire. Au regard de ses choix passés, cette « main
tendue » ne lui a attiré que des sarcasmes.
Net avantage
Le scrutin du 28 juin se jouera donc avec une quadrangulaire attendue, dont l’issue demeure imprévisible. L’écart entre les trois premiers de cordée ne tient qu’à quelques dizaines de voix ; tout reste possible. À Roquebrune-sur-Argens, la partie semble moins ouverte. Certes, trois candidats ont décroché leur ticket pour le second tour. Mais la liste menée par Jean Cayron, avec le soutien de LREM, est arrivée largement en tête (40,69 %). Son premier challenger, Julien Luchini pointe loin derrière (DVD, 15,20 %), lui-même talonné par Ken Tisser (SE, 14,50 %). Les trois équipes ont décidé de retenter leur chance le 28 juin, ce qui ménage a priori peu de suspense sur le nom du vainqueur.