Var-Matin (Grand Toulon)

Deux postes de secours des plages héliportés

Hier matin, depuis l’anse Tabarly au Mourillon, le poste de secours préfabriqu­é a été héliporté jusqu’à Méjean. L’opération aérienne s’est poursuivie au Pradet pour installer celui de Monaco

- CATHERINE PONTONE

Iil est 7 h 30 à l’anse Tabarly. Les promeneurs, les joggeurs et les habitués du yacht-club toulonnais ne décrochent pas le regard du plan d’eau du Mourillon. Les policiers municipaux, le lieutenant Raphaël Imbert responsabl­e de la surveillan­ce des plages armées par les sapeurspom­piers, et Céline Moquet, en charge de la mise en place des postes de secours propriété ville, en lien avec le Syndicat intercommu­nal de lutte incendie de l’aire toulonnais­e (Siliat) scrutent le ciel. Soudain, un bruit familier à chaque début de la saison rassure le groupe. L’Ecureuil de la société Jet Systems Hélicoptèr­e services, basée à Valence va, ainsi, se poser sur l’aire de la cale de mise à l’eau. À quelques centaines de mètres à peine de deux bâtiments préfabriqu­és stockés l’hiver. Après deux mois et demi de confinemen­t, apercevoir les pales d’un hélico est bienvenu, voire même attendu dans ce spot de la baignade et du sport nautique. Le signe d’un retour à la normale ? Pas tout à fait car la surveillan­ce des plages par les sapeurs-pompiers ne fera pas l’impasse sur les incontourn­ables gestes barrières dans la lutte du coronaviru­s toujours en circulatio­n. Le travail aérien s’entoure d’un certain nombre de précaution­s. Les trois minutes de vol qui séparent l’anse Tabarly de l’anse Méjean ne s’improvisen­t pas. Ce n’est pas l’équipe - Patrick, le pilote spécialisé dans les travaux aériens, et ses deux assistants, Quentin et Franck, qui le démentiron­t.

Alléger l’appareil en kérosène

Étape essentiell­e à la descente de l’hélico : préparer le matériel de levage et l’hélico. Pour conserver les performanc­es de l’appareil, il est nécessaire de négocier le carburant emporté en fonction du temps de vol. « Nous avons un réservoir qui fait 540 litres, ce qui correspond à 450 kilos. Le poids de l’algéco étant de 900 kg, pour pouvoir travailler dans les marges de sécurité, on allège en kérosène de façon à garder trente minutes de vol. Pour augmenter la sécurité de ce type de charge, on augmente la longueur de l’élingue. Cela va diminuer le balan, et d’autant le souffle de l’hélicoptèr­e contre la charge », explique le pilote. Un temps de préparatio­n avant de prendre la voie des airs, et de se poser en douceur sur la plate-forme aménagée à l’anse Méjean avant de repartir pour la plage de Monaco. L’été peut arriver.

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Trois minutes : c’est ce qui a suffi au pilote pour transporte­r à Méjean les deux préfabriqu­és de  m du poste de secours armé par deux sapeurs-pompiers.
(Photos Luc Boutria) Trois minutes : c’est ce qui a suffi au pilote pour transporte­r à Méjean les deux préfabriqu­és de  m du poste de secours armé par deux sapeurs-pompiers.

Newspapers in French

Newspapers from France