Un nouveau pont ferroviaire connecte la gare au port
Hier, l’entreprise Berthold a posé la structure en acier qui permettra, à terme, d’utiliser des trains pour charger ou décharger les navires de commerce qui accosteront à Brégaillon
onjour Monsieur. Je voudrais juste passer pour aller prendre mon train… » Si un petit tronçon de l’avenue YitzhakRabin est fermé au trafic depuis mardi - piétons et vélos compris - il semblerait que tout le monde n’ait pas reçu le message… ni pris la peine de lire les panneaux placés en travers de la route. Hier, les techniciens de l’entreprise Berthod avaient pourtant d’autres chats à fouetter que de faire la circulation sur la RD63 : à l’aide de deux grues monumentales, ils ont posé les poutres en treillis du nouveau pont ferroviaire. Près de 90 tonnes d’acier qui enjambent désormais l’axe reliant la cité Berthe au rond-point de la pyrotechnie. Dans un peu moins de deux semaines, ses entretoises posées, l’ouvrage entièrement fabriqué dans la Meuse sera peu ou prou opérationnel. Une fois installés les rails par la société Colas et les ajustements effectués en aval, le pont « à très fort biais »seraàmême d’être emprunté par des trains. Non pas par des wagons de passagers mais bien des convois transportant des marchandises arrivées par bateau, depuis le port de commerce.
Plus de train depuis une décennie
Ainsi, près de 4 millions d’euros auront été investis
(1) pour réhabiliter les 2 km de voie ferrée entre Brégaillon et la gare. L’idée de la Chambre de commerce et d’industrie du Var, maître d’ouvrage dans cette histoire, est d’avoir un atout supplémentaire dans la manche au moment de convaincre de nouvelles compagnies maritimes de fret d’accoster sur nos rivages. Le remplacement du vieux pont Eiffel, centenaire et endommagé par des chocs à répétition avec des poids lourds, était l’un des gros « morceaux » de cette opération. Une étape repoussée plusieurs fois, à cause d’aléas géotechniques, puis du confinement. Reste désormais à savoir quand les Seynois pourront apercevoir le premier train à rouler vers le terminal portuaire depuis 2009 et une activité transport de voitures neuves. Si la chambre consulaire n’est pas restée inactive sur ce dossier depuis le départ surprise des rouliers « turcs » à l’automne dernier, elle n’a pas encore communiqué sur l’ouverture possible d’autres lignes maritimes. 1. CCIV, Métropole TPM, conseil départemental, conseil régional et État à hauteur de 20 % chacun.