Éoliennes : « Une électricité verte et sans déchet »
Le débat fait rage entre pro et anti-éolien autour du parc d’Artigues-Ollières. L’association seynoise « ACTEnergieS » défend cette source d’énergie
Entre défenseurs et opposants, l’énergie éolienne n’en finit pas de gonfler les voiles d’un débat qui semble sans fin. Après la contestation des vertus réelles de l’énergie (1), l’association seynoise « ACTEnergieS », par la voix de son président Michel Pierre, a souhaité défendre les éoliennes, chiffres à l’appui. « Au premier trimestre 2020, les renouvelables ont fourni 20 % de l’électricité consommée en France (2). Les associations contre les éoliennes tentent encore de démontrer que les énergies renouvelables ne sont pas à la hauteur des attentes reprenant des arguments du temps où ces énergies n’avaient pu démontrer leur efficacité. Elles se gardent bien de dire que les coûts de production des énergies éoliennes et solaires sont aujourd’hui inférieurs au coût actuel du nucléaire », explique d’abord Michel Pierre. Alors que les anti-éoliens remettent en cause les coefficients de production des éoliennes et leurs facteurs d’émission de CO2, ces coefficients sont « internationalement admis à l’avantage des énergies éoliennes et solaires », précise-t-il aussi, rappelant en outre que les trois quarts des énergies consommées par les ménages « sont d’origine pétrolière, cause principale de l’effet de serre et du dérèglement climatique ». Il ironise sur l’argument du poids des socles en béton : « Les “Don Quichottes” fustigent les socles en béton des éoliennes de 500 tonnes bien utiles pour les soutenir. Ils se gardent à les comparer au poids des murs de clôture en plaques de béton (plus de 2 tonnes/m3 de densité) qui sur 2 500 mètres, de 4 cm d’épaisseur et 2,5 m de haut, pèsent aussi 500 tonnes. Le périmètre d’un terrain de 625 m2 est de 100 m. Cinq cents tonnes pour des usages différents...»
« Qu’on nous dise comment et où mieux produire »
Michel Pierre insiste surtout sur le fait que « l’électricité verte sans déchet remplace d’abord l’électricité nucléaire et ses déchets. L’éolien intermittent supplée aux intermittences de la production d’énergie solaire photovoltaïque. L’éolien produit surtout l’hiver et la nuit en complément au solaire productif le jour et l’été. Le Var ne compte, à ce jour, aucune éolienne mais est déjà surproducteur d’électricité le jour, en été. » Le président d’« ACTEnergieS » conclut plus généralement que « le Var ne peut se passer d’électricité ; nous en avons besoin. Nous attendons qu’on nous dise comment et où mieux en produire. Il n’y a pas de site de production sans inconvénient. » Défenseurs et opposants à l’énergie éolienne continuent de scruter avec attention la décision du tribunal administratif de Toulon, sollicité le 7 mai en référé, pour établir si la poursuite des travaux de construction du parc d’Artigues-Ollières est légale ou non. 1. Notre article « Des pales aux vertus plus pâles qu’annoncées ? » paru le 30 mai 2. www.enedis.fr/actualites/au-premiertrimestre-2020-un-quart-de-laconsommation-electrique-de-francemetropolitaine