La manif contre les violences policières jugée « inadmissible » à droite, saluée par Mélenchon
« C’est inadmissible parce que je vous rappelle qu’on est toujours sous le coup de l’état d’urgence sanitaire et que normalement les rassemblements de plus dix personnes sont interdits », s’est indigné, hier, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur Cnews. « Ce qui est aussi inacceptable, c’est que certains du comité de soutien à la mémoire d’Adama Traoré veulent établir un lien entre ce qui s’est passé aux États-Unis et ce qui, soi-disant, se serait passé, il y a quatre ans, ici en France », a-t-il ajouté à propos des accusations de violences policières. Dix-huit personnes ont été interpellées au cours des incidents survenus en marge de cette manifestation, qui a réuni quelque 20 000 participants venus soutenir la famille d’Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation. « Une telle manifestation, en plein état d’urgence, c’est bafouer la loi », a aussi dénoncé le président LR du Sénat Gérard Larcher sur RTL.
« La justice » doit être rendue « par les juges »
« On ne va pas rentrer dans un cycle de violences alors que la France achève une crise sanitaire avec plus de 28.000 morts et rentre dans une crise économique et sociale », s’est-il inquiété. « Dans un Etat de droit, la justice est rendue par les juges, ni par les réseaux sociaux, ni par la rue », a-t-il ajouté, estimant que « ce qui se passe aux États-Unis est d’une autre nature ». À l’inverse, JeanLuc Mélenchon a jugé les images des rassemblements « impressionnantes de calme et de détermination tranquille », dans un billet sur son blog, en prenant la défense de « cette jeunesse humiliée par les contrôles incessants, l’injustice permanente et les violences policières impunies avec ostentation ». « Cette détermination est un écho direct de l’encouragement venu de la révolte citoyenne aux États-Unis. C’est un signal de première importance », a estimé le chef de file des Insoumis.
été retrouvé calciné dans une autre cité.