Une nouvelle ambition ?
La prochaine AG du RCT association promet d’être agitée. Une équipe de « modernes » réunie autour d’Olivier Rouard talonne les « anciens » pour essayer de donner une nouvelle impulsion
La même passion du RCT les anime mais 25 années les séparent… À 73 ans, le président sortant Alex Massari prône une certaine continuité. À 48, son challenger, Olivier Rouard, estime qu’il faut passer à autre chose pour faire avancer le club et suivre le mouvement général imposé par le rugby professionnel… Alors que le premier n’a jamais vraiment travaillé avec Mourad Boudjellal, le second veut se rapprocher de Bernard Lemaître pour permettre au RCT de retrouver une unité, du sol au plafond, malgré l’indépendance de ses deux structures.
Changer de cap
Nouvelles synergies entre les deux entités, rapprochement avec les clubs voisins, renforcement de la cellule recrutement, du médical, socle de travail et de valeurs communes, et bien sûr soutien de grands anciens pour arriver, in fine, à faire passer le budget de l’association de 1,2 million par an à 2 et en faire une référence en matière de formation dans l’hexagone, voilà en résumé le programme fédérateur d’Olivier Rouard. Il aurait déjà reçu les soutiens d’André Herrero, Eric Champ, Jérôme Gallion, Manu Diaz, Patrice Blachères, Philippe Coulais, Edmond Jorda, Alain Carbonel,
Patrice Teisseire, Jean-Christophe Repon, Gérald Orsoni, Cedric Mallet... Ce qui ressemble à un début de plébiscite. Les jours d’Alex Massari à la tête du RCT association seraient-ils déjà comptés ? Seul le vote de la prochaine assemblée générale (initialement programmée le 27 mai, mais repoussée à cause du Covid-19) pourra en décider. Et cela ne sera peut-être pas aussi simple qu’on peut l’imaginer de l’extérieur… Mais compte tenu des forces en présence, la vénérable institution pourrait effectivement bien changer de cap et de patron dans les semaines qui viennent. Membre du comité directeur depuis 20 ans, Olivier Rouard n’a rien d’un poussin de l’année. Le patron de «Charlemagne» a déjà été pressenti à plusieurs reprises pour prendre la tête de l’association.
Mais le jeune entrepreneur avait alors trop d’impératifs d’ordre privé et professionnel pour pouvoir relever le défi.
Les planètes sont alignées »
Désormais il est prêt à s’engager vraiment comme l’avait fait son grand-père Jacques dans les années 70 et son père Patrick (92-93) avant lui. Parce qu’il estime que « les planètes sont alignées », il s’est entouré d’une « grosse » équipe pour parvenir à ses fins. Cela n’est pas vraiment du goût d’Alex Massari qui, après six ans d’exercice, n’a pas compris sa démarche. « De voir des membres du bureau qui ont adhéré à notre politique retourner leur veste est décevant. On doit tous oeuvrer dans le même sens. On est assez grand pour se mettre autour d’une table et discuter. J’espère que la raison va l’emporter » nous a déclarés récemment le président actuel, bien décidé à poursuivre sa mission.