Robin Follin pense déjà à
Le Covid-19 a eu raison de l‘association entre Robin Follin et Tremplin Sud Course au Large. Mais le Varois n’a rien perdu de sa motivation pour les échéances à venir, et notamment les JO
Robin Follin avait été sélectionné par André MorantePerez, à la tête de Tremplin Sud, pour disputer le championnat de France Élite de course au large dont la fameuse Solitaire du Figaro. Mais l’aventure a pris fin en plein Covid-19... «André Morante-Perez me l’a annoncé en personne. Je comprends parfaitement sa décision, il y avait trop d’incertitudes financières pour poursuivre cette belle aventure » souligne le Maximois. Le jeune espoir de la voile française, avec la classe qui le caractérise, n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet. Il semblerait néanmoins, selon nos sources, que l’entente était loin d’être cordiale entre le barreur du Club Nautique de Sainte-Maxime et le patron de Tremplin Sud.
Une bouteille à la mer
Robin a néanmoins eu le temps de prendre goût à la course au large. Il s’est entraîné pour cela sans relâche pendant pratiquement deux mois et demi, de janvier à février, à Port-Laforêt (Finistère). « C’est l’endroit rêvé pour tous les marins, on y croise les grands noms de la course au large comme Cammas et Gabard. On parle le même langage. J’ai eu l’immense privilège de voir le vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, Vincent Riou, monter à bord de mon bateau pour naviguer au tout début de mes stages » se remémore le barreur varois. Resté à quai après la fin de l’aventure Tremplin-Sud, Robin Follin souhaiterait tout de même pouvoir prendre le départ de la Solitaire du Figaro. Cela nécessite malheureusement un budget. Le marin maximois jette donc une bouteille à la mer... «Je sais que la période n’est pas très propice mais je lance malgré tout un appel vers de généreux mécènes afin de pouvoir prendre part à cette course mythique. Le Club Nautique de Sainte-Maxime et son président, Dominique Bieux ont ouvert une souscription pour m’aider et je les en remercie. » Le budget nécessaire pour participer à la Solitaire du Figaro oscille entre 30 et 50 000 euros. « Je me suis donné le 15 juin comme date butoir pour récolter les fonds, j’estime qu’audelà de cette date, je n’aurai pas le temps nécessaire pour me préparer dans les meilleures conditions. » Si le Varois devait renoncer à prendre le départ de cette course au large, il vivrait malheureusement une saison blanche. Ce petit bonhomme au talent immense et à la volonté de fer a décidé néanmoins de se projeter encore plus loin et s’est fixé un autre objectif : les Jeux Olympiques de Paris 2024. « Je vais en effet postuler pour les JO. La décision a été prise après concertation avec mon coach référent en SB 20, Philippe Michel. Une série course au large, en mixte, devrait voir le jour. »
Avoir la possibilité de remporter une médaille olympique fait toujours rêver ”
Deux Maximois aux Jeux de Paris ?
Tout ceci est à mettre évidemment au conditionnel. Le directeur de l’équipe de France de voile olympique en explique les raisons : « la Fédération internationale de voile a fait effectivement une proposition au Comité internationale olympique (CIO) pour la mise en place d’une course au large pour les Jeux de 2024. Nous sommes en attente de la validation du CIO qui donnera sa réponse au mois de décembre prochain. » Il serait question d’une course de deux à trois jours entre Marseille, ville qui accueillera toutes les épreuves de voile, et la Corse. Follin sait que la concurrence sera rude pour défendre les couleurs de la France. « Participer et avoir la possibilité de remporter une médaille olympique fait toujours rêver beaucoup de monde » reconnaît le marin maximois. Voir deux pensionnaires du club de SainteMaxime, Jean-Baptiste Bernaz et Robin Follin, prendre part aux JO pourrait-il être envisageable ? Le scénario serait juste incroyable... De l’eau (de mer) aura coulé d’ici là sous les ponts !