Var-Matin (Grand Toulon)

« On plane pendant un petit moment »

- S. G.

Gabriel a 24 ans. Ce Toulonnais est étudiant à Nice en fac de Sciences. Depuis son entrée à l’université, à 20 ans, il a coutume de se faire «des shoots de proto ». « En soirée, mais jamais seul chez moi. Deux ou trois ballons comme ça pour rire, lors d’une fête, ça a un côté désinhiban­t », raconte le jeune homme. Et les risques importent peu : « Je n’en ai pas conscience, cela paraît tellement anodin comme truc. Et puis c’est en vente librement et ce n’est pas interdit, donc je ne vois pas où est le mal ».

Bien sûr, Gabriel sait que certains utilisateu­rs ont eu des effets secondaire­s. Mais jamais dans son entourage. Il est sûr de lui : « Je me suis renseigné, c’est seulement si tu en abuses. Ou alors si tu es ivre mort et qu’en plus tu te fais un peu de proto. Je fais attention d’être mesuré, que ce soit pour l’alcool ou pour les ballons ».

Pour les sensations, l’étudiant toulonnais explique : « Tu ris, mais moi c’est pas ça le plus gros effet. Chez des potes, oui. Moi ça me fait comme voler. Après je plane pendant un petit moment. Comme si tout bougeait autour de moi, mais sans avoir mal au coeur comme avec l’alcool. Je n’ai pas la sensation de perdre mon contrôle comme quand je suis bourré ».

Gabriel n’a jamais participé à une soirée ou le proto coule à flots. « C’est plus un copain ou moi qui en apportons quelques cartouches comme

ça pour nous ». Mais il a déjà entendu parler du proto qui se vend

lors des fêtes. « Il y a des jeunes qui se font entre 30 et 50 euros par soir en les achetant en grande quantité et en les revendant ensuite », assure-t-il.

 ?? (Photo Sébastien Botella) ?? Un ballon, une cartouche... Le combo des soirées azuréennes.
(Photo Sébastien Botella) Un ballon, une cartouche... Le combo des soirées azuréennes.

Newspapers in French

Newspapers from France