Remarques, question et critiques à l’ordre du jour
Policiers et genou à terre. Il est d’usage que les conseils municipaux débutent par un point des décisions prises par le maire depuis la séance précédente. Ainsi, six d’entre elles, prises depuis l’assemblée du décembre dernier, concernaient la prise en charge de frais d’avocat pour des policiers municipaux ayant été agressés. S’il a loué ces décisions, « tout à l’honneur de la ville », Amaury Navarranne (Rassemblement national) a voulu dire son indignation et son soutien aux policiers, à l’heure où se multiplient les manifestations contre le racisme dans la police. « Jamais nous ne mettrons un genou à terre », a-t-il lancé, en référence au geste antiraciste apparu aux ÉtatsUnis, puis en France. « Du racisme, il y en a partout », lui a répondu Hubert Falco, avant de l’inciter à la prudence face « aux amalgames et à la récupération ».
Transition sémantique. Alors que les désignations des membres de diverses commissions se sont succédé, Philippe Leroy (Toulon en commun) a regretté que la transition écologique ne soit pas représentée. C’est pourtant bien le cas, lui a assuré le premier magistrat : « Vos préoccupations pourront s’exprimer dans la commission cadre de vie et ville durable. » Et Mohamed Mahali, adjoint chargé du défi climatique, d’enfoncer le clou : « Ici, chacun dans son domaine va faire en sorte de faire évoluer les choses. Rassurez-vous : tous ensemble nous allons faire de la transition écologique. »Le reste, selon lui, n’est que sémantique.
Millefeuille à la tribune. Ce n’est pas une remarque, mais une question que Cécile Muschotti (LREM) a adressée au conseil municipal. En préambule, l’opposante a, en effet, expliqué qu’elle et son colistier Pierre-Jacques Depallens, ne prendraient « pas systématiquement la parole pour avoir une tribune et quelques lignes dans Var-matin », mais pourraient avoir des questionnements. Ainsi s’est-elle interrogée sur la survie de certains syndicats intercommunaux, à l’heure où le « millefeuille » administratif est pointé du doigt. « Pourquoi ne sont-ils pas absorbés par Toulon – Provence – Méditerranée ? »« La Métropole fait ce que veulent les maires », lui a répondu Hubert Falco. Or, « pour le Syndicat intercommunal pour le maintien de la pratique des sports de glace, les élus gardéens ne l’ont jamais demandé. S’ils le font, nous étudierons la question ». Même réponse pour le Syndicat intercommunal de secours et de lutte contre l’incendie de l’agglomération toulonnaise : « Nous respectons l’organisation des pompiers, qui marche très bien. »
Pouvoir exorbitant. Ce sont aussi les décisions prises par le maire en dehors des conseils municipaux qui ont fait réagir Guy Rebec (Toulon en commun). Pas une en particulier, mais leur existence même. S’il a dit comprendre qu’« il faille prendre certaines décisions rapidement sans attendre le conseil municipal », par exemple pour des travaux d’office sur des édifices en péril ou pour accepter des dons ou des legs, il s’est en revanche montrer circonspect sur la quantité de domaines dans lesquels Hubert Falco peut statuer seul. « C’est un pouvoir exorbitant ! », a-t-il lancé, soulignant que « ça ne correspond pas à l’idée que Toulon en commun se fait »etque« certains sujets méritent d’être débattus en conseil municipal ». Le premier magistrat lui a simplement rappelé que cette autorisation lui est donnée en application de la loi. Et que « les maires des communes votent cette délibération ! ».