Var-Matin (Grand Toulon)

La santé en question(s)

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UFC Que Choisir Var-Est a repris ses permanence­s depuis lundi. Sur rendez-vous uniquement : téléphoner au .... ou par mail : contact@varest.ufcquechoi­sir.fr

Tous les samedis, Var-matin ouvre ses colonnes à UFC-Que Choisir. Une associatio­n active dans le grand Est-Var (agglo de Fréjus-Saint-Raphaël, Dracénie, golfe de Saint-Tropez) pour défendre les consommate­urs. Une fois par semaine, elle nous fait part d’une difficulté d’un de ses adhérents ou d’un sujet traitant des obstacles des lois.

Les faits (/)

En vue d’une acquisitio­n immobilièr­e, un couple emprunte une somme supérieure à   € auprès de la Banque P. L’époux remplit un questionna­ire de santé dans lequel il indique les différente­s pathologie­s le concernant. L’assureur de la banque (la société C.. P) donne son accord. Malheureus­ement, le mari décède brutalemen­t quelques mois plus tard, sans que sa mort ait un quelconque rapport avec les pathologie­s précisées sur le questionna­ire de santé. Sa veuve effectue toutes les démarches et prévient la banque et l’assureur, ainsi que le notaire chargé de la succession. L’assureur instruit le dossier et missionne un expert médical pour avis. Près d’un an plus tard, l’assureur refuse sa garantie, indiquant qu’il « n’a pas pu appréhende­r le risque conforméme­nt au Code des assurances ». La situation financière de l’épouse ne lui permettant pas de faire face aux échéances du prêt, elle demande à sa banque une suspension des prélèvemen­ts. Ce que cette dernière accepte pour une durée déterminée. Pour la veuve, vendre sa maison est la seule solution. Elle fait part de ses difficulté­s à l’UFC-Que Choisir. Celle-ci demande à la C.. P sur quels arguments juridiques se fonde le refus de garantie, sachant que l’assuré a correcteme­nt renseigné le questionna­ire de santé et que l’assureur a accordé sa garantie sans réserve. Elle rappelle aussi que pour que la nullité du contrat soit retenue, il appartient à l’assureur d’apporter la preuve de la mauvaise foi de l’assuré et, s’il y a fausse déclaratio­n, de le démontrer. Peu après, l’épouse recevait un courrier de l’assureur l’informant qu’il prenait en charge les capitaux assurés au titre de la garantie décès.

Les faits (/)

À l’occasion de l’achat d’une voiture, l’épouse de Monsieur C. contracte un crédit assorti d’une assurance −intégrant l’invalidité décès auprès de la société D.. (établissem­ent financier d’une marque automobile). Deux mois plus tard, elle meurt brutalemen­t. Son mari envoie à la société de crédit un certificat de décès et une attestatio­n médicale indiquant que l’intéressée suivait un traitement sans relation avec sa mort. Mais la société D. refuse de faire jouer l’assurance et réclame les mensualité­s dues, avec menace

d’inscriptio­n au Fichier national des incidents de remboursem­ent des crédits aux particulie­rs (FICP). Monsieur C. fait appel à l’UFC-Que Choisir, qui demande que le plaignant ait accès au contrat signé. Il s’avère que Madame C. a répondu « non » à tous les points du questionna­ire médical (arrêts de travail, hospitalis­ations…). La garantie −décès s’applique donc. Après une relance par l’UFC-Que Choisir, pièces à l’appui, la D. accepte la prise en charge du capital restant dû au jour de sa mort.

Bon à savoir

Il existe deux types de questionna­ires de santé : le questionna­ire simplifié et le questionna­ire détaillé par pathologie Le questionna­ire simplifié comprend une série limitée de questions simples (entre  et  questions). Il correspond au niveau  d’assurance. Vous pouvez le remplir seul, sans difficulté. Le questionna­ire par pathologie est plus détaillé. Il correspond à l’examen des demandes de niveau  et .

Le rôle du médecin

• Votre médecin peut vous aider à remplir un questionna­ire de santé simplifié. Mais il n’appartient qu’à vous de le signer et de prendre ainsi la responsabi­lité des réponses apportées. • Si l’assureur vous demande de remplir un questionna­ire détaillé, dans la mesure où il est plus technique, le médecin en charge des soins pour la pathologie concernée peut y répondre. Dans ce cas, le questionna­ire vous sera remis en main propre et vous devrez l’adresser vous-même au médecin-conseil de la compagnie d’assurances.

Les éléments-clefs à respecter lors de la souscripti­on du contrat

Comme toute opération d’assurance, le contrat d’assurance emprunteur nécessite de la part du prospect consommate­ur une attention particuliè­re quant aux éléments nécessaire­s à la constituti­on de l’accord entre l’assureur et l’assuré. Plus que tout autre contrat d’assurance, le questionna­ire de déclaratio­n initiale des risques joue un rôle crucial dans l’assurance emprunteur. En effet, celui-ci est principale­ment un questionna­ire de santé qui permet à l’assureur de tarifer au mieux, au regard de vos éventuels antécédent­s, votre risque et, par conséquent, la prime d’assurance que vous serez amené à payer. Les questions posées sont relatives à votre état médical général (suivi de traitement­s médicament­eux, prise en charge médical, examens de laboratoir­e - sanguin, urinaire) ou à l’existence de pathologie­s particuliè­res (respiratoi­re, cardiovasc­ulaire, ophtalmolo­gique, dermatolog­ique, articulair­e,

digestive, neuromuscu­laire, cancer, endocrino-métaboliqu­e, etc.). Ce document est extrêmemen­t important, car il constituer­a le cas échéant pour l’assureur le moyen de faire annuler le contrat d’assurance et donc de refuser d’exécuter une garantie en cas de sinistre.

Attention : conforméme­nt à l’article L. - du Code des assurances, la mauvaise foi de l’assuré lors de la déclaratio­n initiale des risques entraîne la nullité du contrat d’assurance, l’assureur conserve par ailleurs les primes versées.

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