Var-Matin (Grand Toulon)

« Il y a une réelle nécessité à faire le point » et à « définir une nouvelle façon de travailler ensemble »

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Quels sont pour vous les enjeux de cette consultati­on ? Dr Laurence Pallier : « Nous avons eu une crise historique.

Beaucoup de personnes, à titres divers, se sont mobilisées et se sont montrées inventives. Elles ont imaginé de nouvelles façons de fonctionne­r, de nouvelles organisati­ons sur le terrain. Il faut qu’on en tire ensemble les enseigneme­nts, parce qu’on a vécu quelque chose de très fort. Ça a posé des questions, on n’était pas préparé pour ce genre de chose. Il y a une réelle nécessité à faire le point. » SébastienD­ebeaumont:«À notre niveau, le but est d’avoir une dimension systémique : l’hôpital en est le coeur mais l’idée est d’avoir un regard à °. On fonctionne actuelleme­nt en silo : l’hôpital, la ville, le médicosoci­al. Pendant la crise, ils ont su travailler ensemble. L’idée, c’est de définir une nouvelle façon de travailler ensemble, un système de santé plus fluide, une approche plus large pour appréhende­r le suivi du patient dans sa globalité et non plus par tel ou tel segment de sa prise en charge. »

Ne s’agit-il pas aussi de faire remonter des propositio­ns, pour l’hôpital notamment, en réponse au malaise qui existe depuis bien avant cette crise ? Dr L. P. : « Évidemment il y a un malaise et des choses qui vont ressortir. Mais il faut aussi, sans écarter les questions de la bientraita­nce des personnels, qu’on travaille à fluidifier le parcours au service du patient. Il ne faut pas que cette concertati­on soit confisquée par quiconque. Il faut que ce soit un Ségur de la santé dans son ensemble. On a l’ambition de bâtir un système de santé au service des usagers le plus efficace possible. » S.D.:«Onneniepas­les problèmes. Il y a un malaise à l’hôpital qui vient de loin. C’est un point important pour nous, ARS. Il y a notamment la question de la revalorisa­tion des salaires, ceux des infirmiers qui pointent à la e position sur  parmi les pays de l’OCDE. Ce sujet-là est piloté au niveau national, avec les syndicats. »

Certains syndicats justement ont quitté la concertati­on et d’autres intervenan­ts formulent des critiques sur une méthode « qui favorise la contributi­on écrite en excluant le débat ». Avez-vous eu ce genre de critiques ? Dr L. P. : « On n’a pas reçu ces critiques sur la méthode au niveau du CTS. Certains ont estimé que c’était trop tôt pour faire remonter tous les enseigneme­nts. D’autres expriment la crainte que ce soit une Ségur de l’hôpital. Il ne faut pas que ce soit le cas. Même s’ils ont été très présents, ils n’ont pas été les seuls. »

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Le docteur Laurence Pallier, vice-présidente du conseil territoria­l de santé.
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(Photos Dominique Leriche) Sébastien Debeaumont, délégué départemen­tal de l’ARS.

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