E. Tamburi : « Une nouvelle ère est nécessaire »
Défense de l’environnement, lutte contre le bétonnage et le gaspillage... Le candidat veut croire que son travail d’élu d’opposition saura convaincre les électeurs d’aller voter pour lui
Dernier des cinq candidats qualifiés pour le second tour avec 10,22 % des voix, Erik Tamburi et sa liste (Divers droite) pensent toujours pouvoir « incarner le changement dont Six-Fours a besoin », d’autant plus que, selon lui, la crise sanitaire a bousculé les priorités.
La crise sanitaire a-t-elle impacté votre façon d’aborder le second tour des municipales ? Disons que cette crise a accéléré ce que pensent les gens et que je pressens depuis longtemps : le temps des grandes dépenses et des projets pharaoniques est révolu. Or, le maire sortant représente ce temps passé. Nous allons entrer dans une grave crise économique : l’État va devoir rembourser l’énorme dette contractée pendant la crise, et un jour ou l’autre, il va taper dans l’épargne des gens. Il va falloir plus que jamais assurer la sécurité fiscale des Français. Et un maire doit être le premier protecteur de l’argent des contribuables. Le conseil municipal doit commencer par baisser la taxe foncière, entre autres initiatives. Et en toute modestie, je pense avoir prouvé depuis longtemps que je suis l’élu le plus à même d’incarner cette nouvelle ère, nécessaire…
De quelle légitimité parlez-vous ? Dans les précédents mandats, j’ai toujours critiqué l’énorme excédent dégagé par la majorité, car pour moi, une municipalité ne doit viser que l’équilibre. Un tel excédent, c’est de l’argent pris dans la poche des Six-Fournais. Je suis aussi celui qui a toujours défendu l’environnement, une préoccupation toujours plus importante pour les Français et qui s’est renforcée avec la crise sanitaire. Je suis celui qui s’est battu pour conserver la régie de l’eau publique, pour protéger le puits de Pépiole, pour la cause animale, entre autres. L’une des priorités à mettre en place d’ailleurs, c’est une étude hydraulique pour prévenir les inondations à Six-Fours. Je suis aussi l’initiateur d’une formation contre le gaspillage et la corruption, que j’ai dispensée à nombreux élus locaux, dont par exemple Edouard Friedler, le très probable futur maire du Beausset. Et je suis le seul élu à SixFours à avoir plusieurs fois saisi la justice dans le cadre de la défense de l’argent public.
Pour ce deuxième tour, avez-vous conservé la même équipe ? Oui, et c’est l’équipe la plus qualifiée pour gérer la commune. Elle est composée, entre autres de personnes compétentes et disponibles, d’un commissaire divisionnaire qui gérera la sécurité, une experte-comptable qui gérera de façon rigoureuse la comptabilité publique, mais aussi une avocate, une greffière au ministère public, une pianiste concertiste internationale et un chantre du rugby, Paul Tornato… Toutes ces personnes porteront le renouveau dont notre ville a besoin, autour de ce slogan : “Six-Fours, une nouvelle ère commence !”
Vous pensez avoir une chance de l’emporter le juin ? Deux tiers des gens ne sont pas allés voter au premier tour, et avec la crise, encore une fois beaucoup de choses ont changé. Alors oui, c’est possible. Les SixFournais en ont plus qu’assez du bétonnage de la commune, dont le tandem Jean-Sébatien Vialatte/Didier Garcia est entièrement responsable : le premier, en tant que maire, est celui qui délivre les permis de construire aux promoteurs, tandis que le second est le maître d’oeuvre de ces mêmes promoteurs. Depuis quinze ans, Didier Garcia décroche tous les gros chantiers de la ville. Je ne sais pas à quoi jouent ces deux-là, mais il faut que ça cesse !
Que préconisez-vous pour freiner l’urbanisation ? Il faut lancer en urgence une réforme du Plan local d’urbanisme. Six-Fours doit rester une ville pavillonnaire, où l’on respire.
D’autres projets ? Oui, beaucoup. Par exemple, je voudrais créer une structure de développement économique à Six-Fours, pour encourager les entreprises à s’y implanter, aider les jeunes à trouver un stage ou un premier emploi et reconvertir le formidable site de la DCN, au Brusc, en une université des métiers du futur et un centre de recherche tourné vers les sciences de la nature et de l’environnement, l’intelligence artificielle… Je veux aussi renforcer la sécurité dans les quartiers, dont certains ont des problèmes spécifiques comme le trafic de drogue à Barras, la pollution à Pépiole… Favoriser les circuits courts et l’éducation des plus jeunes à l’environnement, au retour à la terre, aux choses essentielles : il reste des terrains pour ce genre de choses, comme un jardin partagé, et je préférerais y voir pousser des arbres fruitiers et des légumes que des immeubles !
‘‘ Une étude hydraulique pour prévenir les inondations”