Saint Antoine de Padoue toujours vénéré
Depuis des siècles, à Cuges, on vénère saint Antoine de Padoue. La tradition a encore été respectée ce samedi 13 juin, jour de la fête du saint. Mais cette année, à cause de la crise sanitaire et la pluie, seul le côté religieux a été assuré. Le père Mathieu Desjardins a célébré une messe à 11 h, suivie à 15 h d’une célébration autour des reliques, laissant ensuite la place aux vêpres chantées et la bénédiction solennelle.
Une lointaine histoire
Une croyance locale dit que saint Antoine de Padoue se serait arrêté à Cuges au XIIe siècle. Une relique du crâne du saint est conservée dans l’église, faisant du village un lieu de pèlerinage. Une chapelle sur les hauteurs de Cuges fut la première église construite au XIe siècle en même temps que le château féodal, par les vicomtes de Marseille. En 1349, le cardinal Guy de Montfort, délégué par le pape Clément VI, dut se rendre d’Avignon à Rome ; ce dernier tomba gravement malade à proximité de Cuges. Il se rendit à Padoue pour la translation des reliques de saint Antoine. Après les ferventes prières des Cugeois auprès du saint, le cardinal fut miraculeusement guéri. En remerciement, il apporta en 1350 la relique de saint Antoine à cette nouvelle paroisse.
Au XVIIe siècle, l’ermite Jean Bonifay passa 55 ans de sa vie de sainteté dans ce haut lieu, où il fut inhumé en 1692. Le curé Arnaud fit élever à la fin du XIXe siècle sur les ruines de cette chapelle un magnifique édifice dominant la plaine de Cuges.