L’ex-FN finalement condamné
La justice a relaxé l’ex-Front national des accusations d’escroquerie dans le financement des législatives de et l’a condamné uniquement dans un sous-volet de cette affaire. Au terme du procès en novembre, l’Etat avait réclamé au parti rebaptisé Rassemblement national, le versement de , M€ au titre de cette escroquerie, correspondant selon lui aux dépenses électorales remboursées par l’argent public. Mais le tribunal correctionnel de Paris a estimé, hier, ne pas avoir trouvé de « manoeuvres frauduleuses » ni de preuves de surfacturations derrière la fourniture obligatoire et uniforme de kits de campagne – tracts, affiches, sites Internet... – aux candidats du parti et remboursés par l’argent public. Cette décision « sonne comme une victoire pour le Rassemblement national », a réagi le parti politique par un communiqué. Les juges ont, en revanche, condamné le parti à une amende de € pour « recel d’abus de biens sociaux ». Soit bien moins que les € souhaités par le parquet, qui avait requis la condamnation pour les faits de complicité d’escroquerie. Les magistrates n’ont donc retenu la culpabilité du parti que pour avoir profité d’avantages indus auprès de la société de communication Riwal, notamment l’emploi fictif de deux élus actuels, Nicolas Bay et David Rachline, de l’achat de matériel et surtout l’octroi au FN d’un crédit sans intérêt de plusieurs millions d’euros pendant trois ans.