Le coronavirus ressurgit en Chine
En recul en Europe, le nouveau coronavirus ressurgit en Chine où la situation épidémique à Pékin était jugée, hier, « extrêmement grave » par les autorités, faisant craindre la possibilité d’une nouvelle vague de contaminations. Plus d’une centaine de personnes ont été contaminées depuis la semaine dernière dans la mégapole de 21 millions d’habitants, engagée dans « une course contre la montre » contre le virus, a déclaré le porte-parole de la mairie, Xu Hejian. Ce rebond du nombre d’infections, centré autour du marché géant de Xinfadi, dans le sud de la capitale, a poussé les autorités à décréter, outre le confinement d’une trentaine de zones résidentielles, la fermeture des sites sportifs et culturels, ainsi que toutes les écoles. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué, lundi, suivre « de très près » la situation et évoqué l’envoi possible d’experts supplémentaires dans les prochains jours. Le Covid-19 avait fait son apparition fin 2019 en Chine, à Wuhan dans le centre du pays, avant de gagner toute la planète. Autre pays où l’épidémie ne montre pas de signe de reflux, l’Inde redoute une aggravation de la crise sanitaire avec la mousson annuelle et son cortège de maladies. « Le Covid-19 nous a laissés démunis », déclare Vidya Thakur, forte de plus de trois décennies d’expérience de médecin dans un système de santé public indien sous-financé, « la mousson va rendre les choses encore plus compliquées ».
Incertitude à La Mecque
Par ailleurs, à quelques semaines du grand pèlerinage annuel à La Mecque prévu fin juillet, l’Arabie saoudite se trouve, elle, face à un choix délicat : limiter le nombre de pèlerins ou annuler le hajj. « La décision sera bientôt prise et annoncée », assure un responsable saoudien, alors que Riyad est appelé à annoncer sa décision. En raison de la promiscuité entre pèlerins, le hajj, l’un des plus grands rassemblements du monde, pourrait devenir un énorme vecteur de contagion du Covid-19.