Var-Matin (Grand Toulon)

Pour Camatte, « le principal adversaire, c’est Masson »

Arrivé troisième du premier tour, Michel Camatte veut défendre les valeurs de gauche et se maintient dans la course avec l’espoir de voir Masson vaciller

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Arrivée en troisième position, la liste de Michel Camatte, qui compte 13 communiste­s sur les 35 candidats, se présente comme la seule liste « de gauche pour mener une politique de gauche ». Avec 13,82 % au premier tour, elle regrette de ne pas avoir réussi à faire front commun avec Michel Durbano (PS, LREM, Radicaux, EE-LV) mais refuse de se retirer de peur que les électeurs qui ont voté pour elle soient oubliés. Entretien.

Que retenez-vous du premier tour ? Déjà, nous regrettons qu’il se soit déroulé. Il a été tronqué à cause de l’abstention qui était prévisible. Le gouverneme­nt aurait dû le reporter en septembre. La démocratie en a pris un coup.

Et concernant les scores à La Garde ? D’abord, il faut noter que pour la première fois, JeanLouis Masson se retrouve en ballottage. Ensuite, je constate que nous sommes la seule force politique à avoir progressé en voix et en pourcentag­e.

Est-ce qu’on peut l’expliquer par le fait que votre électorat, peut-être plus politisé que la moyenne, s’est mobilisé davantage et a fait la différence compte tenu de l’abstention ? C’est difficile à dire. Une partie de notre électorat a aussi eu peur de se déplacer. La progressio­n s’explique, selon nous, parce que ça fait  ans que l’on fait des propositio­ns. En tant que conseiller municipal sortant, j’ai fait entendre nos idées.

Comment analysez-vous le ballottage de Jean-Louis Masson ? Il y a un rejet de sa façon de faire et de sa façon d’être. Il s’est fait élire maire puis a démissionn­é pour être député. Maintenant, il dit qu’il démissionn­era de l’Assemblée pour redevenir maire… On verra. Sa politique vis-à-vis du personnel est également très mal vécue. Il roule des mécaniques, mais ne propose rien aux Gardéens par exemple sur le logement.

Regrettez-vous de ne pas avoir réussi à présenter une liste commune avec Michel Durbano ? Avant le premier tour, nous avons discuté deux fois avec lui pour le convaincre. Ensuite, au soir du premier tour, en général la liste qui est en tête contacte celle qui est derrière pour lui faire une propositio­n. Ça n’a pas été fait, c’est nous qui avons appelé. Et quand on s’est rencontrés, alors qu’on proposait la fusion, il nous demandait uniquement de retirer notre liste. La fusion, c’est lui qui l’a refusée et il a fait une erreur. S’il nous avait écoutés avant le premier tour, il serait déjà maire !

Avez-vous envisagé le retrait comme il vous yinvite? On en a discuté avec tous les colistiers et on a voté à la quasi-unanimité pour le maintien. Nous, on ne veut pas simplement changer de maire, on veut changer de politique. Le seul vote utile aujourd’hui, c’est celui pour avoir une force de gauche face à Masson s’il est élu. Notre principal adversaire, c’est Masson. La seule façon de le battre c’était de faire la fusion. Et elle a été refusée par

Durbano. Il faut que ce soit lui qui en porte la responsabi­lité.

Que pensez-vous du ralliement d’Europe Écologie - Les Verts derrière la candidatur­e de

Michel Durbano ? Ce que j’en pense, c’est que ce sont des personnes de Solliès-Pont et du Pradet qui viennent dire aux Gardéens ce qu’il faut faire ! C’est une ingérence inacceptab­le. A aucun

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