L. Yzquierdo : « Pérenniser des actions solidaires »
Arrivée en troisième position avec 17,58 % des voix, Laurence Yzquierdo aborde le second tour avec une liste remaniée, renforcée par plusieurs colistiers de Franck Gautier
Riche d’une fusion avec Franck Gautier – qui s’est retiré – et le soutien de Laurent Hu – non candidat –, Laurence Yzquierdo fera face à Fernand Brun, en tête lors du premier tour (45,66 %).
Quelle analyse faites-vous des résultats du premier tour ? Nous sommes assez satisfaits du score réalisé pour une première campagne, faite en quatre mois et démarrée après tout le monde. Le fait qu’il y ait quatre listes traduit une volonté de changement, mais aussi l’implication dans le village. La campagne a été marquée par des diffamations, des menaces, des attaques personnelles à mon encontre. Je ne m’attendais pas à cette ambiance-là.
Quel regard portez-vous sur le choix proposé aux électeurs de la commune lors de ce second tour ? La logique électorale est de faire des alliances à un moment donné avec ceux qui ont des points communs. Nous avons monté des actions solidaires ensemble (avec Franck Gautier). Laurent Hu ne se représente pas et nous soutient. Il reste deux listes radicalement opposées. Notre équipe est représentative du village et symbolise le changement. On propose une nouvelle vision axée sur le vivre ensemble, représentée par une femme. Nous voulons rendre à Pignans sa position stratégique en Coeur du Var.
Cet entre-deux tours exceptionnel, avec la crise sanitaire, a-t-il selon vous rebattu les cartes ? Au-delà du drame humain et économique, cela a mis en évidence des dysfonctionnements. Les Pignantais se sont réunis autour de valeurs d’entraide et de solidarité.
L’entre-deux tours nous a aussi permis cette alliance. On a assisté à la mise en lumière de l’implication de certains quand on a le plus besoin de nous… Nous avons proposé des choses pour accroître cette solidarité. Je suis offusquée quand je vois que certains ont refusé de participer pour des raisons politiques.
Avez-vous modifié votre projet au regard des conséquences de la crise sanitaire ? La force d’une politique de proximité c’est de s’adapter aux conditions économiques, à l’évolution des mentalités, mais aussi anticiper le futur. Ce drame nous a confortés dans la nécessité de pérenniser des actions solidaires : développer les drives ,une offre médicale adaptée… Dans notre programme on voulait aussi garantir l’accès à tous des outils informatiques et internet pour éviter l’isolement.
Siégerez-vous au conseil municipal si vous perdez le scrutin du juin ?
Évidemment. On sera vigilant sur la tenue des engagements électoraux et le respect des lois. Je redoute le traitement qui nous sera réservé quand je vois le refus de débat démocratique. Nous ne serons pas une opposition passive. Si nous sommes élus, nous souhaitons diffuser les conseils municipaux pour les rendre publics et transparents.