Capuçon-Armstrong : duo d’enfer à la Moutte
Imaginez que l’on vous propose un match amical de football, au stade Marcel Aubour, avec Ronaldo et Messi dans la même équipe. C’est la révolution. C’est un peu ce que JeanPhilippe Audioli et François Michiels ont réussi, malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, à concocter, pour l’ouverture des «Nuits du château de la Moutte» 2020. Bien que réduite à trois soirées, groupées, cette édition s’annonce d’ores et déjà comme un des événements les plus marquants sur la Côte d’Azur cet été.
■ Avec, donc, une ouverture qui s’annonce grandiose. Trois raisons essentielles à cela : la première est que même si on sait que Renaud
Capuçon aime particulièrement le festival de Saint-Tropez, arriver à obtenir sa présence relève toujours d’un tour de force.
Un marathon Beethoven
La seconde est que le célèbre violoniste a toujours eu, parmi ses objectifs, celui d’enregistrer l’intégrale des fabuleuses sonates pour piano et violon de Beethoven : il l’a fait il y a quelques années avec Franck Braley au piano, ce qui a nécessité un travail énorme. Cette fois, il va donner ce concert en public. Plus de trois heures trente de musique, un vrai marathon, qui commencera exceptionnellement à 20 heures !
■ La troisième est que le pianiste sera... Kit Armstrong, un jeune prodige Américain, installé en France, qui n’a pas hésité à racheter une vieille église pour y faire son «chez soi musical», en quelque sorte, et que tous les organisateurs s’arrachent littéralement. 3 h 30 de concert, une prouesse musicale et... physique, sous forme de trois séries de deux sonates entre-coupées d’un repos (tout relatif) bien mérité.
■ Mais le programme prévoit également une soirée piano avec Bertrand Chamayou, l’incomparable pianiste « nouvelle génération », et un final lyrique avec le trio Julie Fuchs, soprano, Edwin Crossley-Mercer, baryton-basse et Alphonse Cémin, piano.