J.-L. Masson : « Les électeurs ont besoin d’être sécurisés »
Après trois mandats et avec désormais une écharpe de parlementaire, Jean-Louis Masson (LR) veut faire primer l’expérience politique
Pour la première fois depuis son arrivée à la mairie de La Garde en 2001, Jean-Louis Masson doit passer par la case ballottage. Un second tour en triangulaire dans lequel il mise sur l’expérience.
Quels enseignements tirezvous du premier tour ? Il a été fortement contrarié par le coronavirus. Avec % de participation, jamais La Garde n’a connu un taux aussi faible. En général, la commune est au-dessus de la moyenne nationale ; là, on est vraiment très bas.
Depuis , c’est la première fois que vous êtes en ballottage. Vous l’expliquez uniquement par une grosse abstention ? Vous savez, qu’on fasse %ou%,iln’yapas vraiment une grande différence en fait. Ce que je retiens, c’est que je suis toujours en tête avec une majorité plutôt confortable.
Quel regard portez-vous sur les autres scores ? Sur mes adversaires, je n’ai aucun regard. Par contre, j’ai un regard sur les propositions que nous faisons. C’est tout.
Et alors, quelles sont justement les propositions que vous faites aux électeurs ? La conjoncture n’est pas bonne, que l’on parle de santé publique ou de situation économique et sociale. Il y a un souci sur les très petites entreprises, il y aura beaucoup de dépôts de bilan à la rentrée. Le contexte va être compliqué et les municipalités, à La Garde comme ailleurs, devront accompagner les entreprises et ceux qui vont se retrouver dans des difficultés importantes.
Quelle conclusion en tirezvous pour le scrutin ? Aujourd’hui, il est prudent de choisir des équipes et des maires confirmés plutôt que de se lancer dans des aventures. Les électeurs ont besoin d’être sécurisés. Le mot sécurité n’a jamais eu autant de valeur qu’actuellement. On parle de sécurité sanitaire, de sécurité environnementale, de sécurité fiscale ou de sécurité tout court. C’est ce que demandent les électeurs.
Au bout de vingt ans à la mairie, qu’est-ce qui vous donne envie de continuer ? J’ai même encore plus envie qu’avant parce que j’ai maintenant une expérience législative. J’ai appris énormément de choses et je veux les mettre en application pour ma ville. Aujourd’hui, j’ai des ressources que je n’avais pas parce que le parlement m’a beaucoup appris. Je me sens mieux armé que jamais. J’avais une expérience d’élu local. Maintenant, j’ai une expérience d’élu national.
Vous avez cependant annoncé que vous ne brigueriez plus de mandat national… Ce n’est pas mon intention. J’ai ans maintenant, je vais terminer ma carrière en m’occupant de ma ville. C’est mon intention et aujourd’hui, les choses sont très claires.
Vous insistez sur le fait qu’au sein de TPM, votre famille politique détient déjà la majorité et que La Garde a tout intérêt à s’y inscrire. Pourquoi cette déclaration ? En politique, il ne faut jamais être dans la marginalisation. Il faut être parmi le collège de ceux qui décident. Au sein de TPM, La Garde a intérêt à avoir un maire qui soit fort politiquement et bien placé dans la majorité. C’est un constat objectif. Ce n’est pas dans la dissonance qu’on fait sa place. La majorité métropolitaine est dessinée autour d’Hubert Falco. C’est la majorité dans laquelle je m’intègre totalement.
Est-ce sain de devoir choisir un maire pour La Garde en fonction de ce qu’ont décidé les électeurs toulonnais ? Ce qui est sain, c’est de voter pour ceux dont on est sûr qu’ils feront entendre la voix de la ville. Je pense avoir une voix suffisamment forte et un poids politique suffisant pour faire entendre la voix de La Garde. Ce n’est pas en étant assis de manière un peu minable sur un banc d’opposition qu’on peut porter la voix de la ville.
Et justement, si vous ne gagnez pas, siégerez-vous dans l’opposition ? C’est une question que je n’envisage pas.
Sur vos réseaux sociaux, vous dénoncez une « campagne de caniveau »
sans être précis. À quoi faites-vous allusion ?
Je pense qu’il est très important de faire une campagne de projet. « Caniveau », c’est tout ce qui ne concerne pas les grandes orientations politiques de la ville.
Juste avant le premier tour, vous avez annoncé lancer une plainte en diffamation contre JeanClaude Charlois. Où en est la procédure ?
Je n’ai aucun commentaire à faire sur le sujet. Ça ne concerne pas la politique, ni les municipales. Je suis au regret de ne pas vouloir vous répondre.