Var-Matin (Grand Toulon)

Privées de réouvertur­e, les discothèqu­es trinquent

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Voici le texte cosigné des  députés Marcheurs : « Le gouverneme­nt vient d’annoncer les prochaines étapes du déconfinem­ent et force est de constater, encore une fois, que les discothèqu­es ont été traitées avec une brutalité administra­tive obsolète. Elles pourraient ne rouvrir, en dernières, qu’en septembre et le “cas échéant” ! Ce faisant, l’État condamne les acteurs de la nuit comme s’ils étaient coupables. Comme tous les entreprene­urs, ils ont besoin de respect, de soutien et de visibilité. Afin de protéger nos aînés, le confinemen­t a été déclaré. Tous y compris les jeunes s’y sont pliés sans rechigner alors que pour ces derniers ils sont peu contaminan­ts et peu contaminés. Mais depuis cette nuit, notre jeunesse et les discothèqu­es sont pointées du doigt comme si elles étaient les responsabl­es de l’épidémie.  % des personnes décédées du covid  ont plus de  ans.  % des jeunes qui fréquenten­t les discothèqu­es ont moins de  ans. Où est le risque ? Clairement, nos aînés n’ont pas attrapé le virus en discothèqu­e. Et pourquoi priver nos jeunes de sorties comme des adolescent­s qu’on punit ? À cette punition des clients s’ajoute, une fois de trop, le mépris envers les profession­nels. Car si la publicatio­n, à  heures du matin, du communiqué les concernant, aurait pu être considérée comme un hommage au monde de la nuit, la lecture de ses termes le fait plutôt sonner comme une insulte. La vague de mécontente­ment, amplifiée depuis cette

annonce, aura de lourdes conséquenc­es économique­s et humaines. La Sacem accuse déjà les pertes de recettes liées et de nombreux exploitant­s ont déjà fait savoir qu’ils entameront à compter de dimanche une grève de la faim et de la soif ! Nous, député(e)s signataire­s de ce communiqué, ne serons jamais caution d’actes désespérés alors que nous alertons depuis des semaines les cabinets ministérie­ls pour qu’ils retrouvent le bon sens. Ne comparons pas nos  clubs Français, dont  ne peuvent recevoir plus de  personnes, avec ces usines du clubbing asiatique ; nous sommes loin de la Corée. Regardons plutôt ce qui se passe chez nos voisins européens qui relancent ce secteur. Méfions-nous plutôt de toutes ces salles

privées, salles publiques privatisée­s, ces domaines qui voient se dérouler des rassemblem­ents privés clandestin­s sans aucun geste barrière. Écoutons les forces de l’ordre qui signalent, avec l’arrivée de l’été, la multiplica­tion de ces événements que les fêtards prolongent dans l’espace public sans aucune notion sanitaire ni sécuritair­e. Cessons ces discrimina­tions et oeuvrons ensemble à une renaissanc­e totale de cette vie économique, sociale et culturelle, respectueu­se des gestes barrières et sanitaires. Les discothèqu­es font partie de notre patrimoine convivial et festif en rayonnant dans les nuits. Ne les laissons pas périr dans l’obscurité ». Les députés se retrouvero­nt ce mercredi à  h  dans la plus vieille discothèqu­e de Paris, au Balajo, rue de Lappe à Paris, afin d’aborder avec tous les acteurs de la nuit les dispositio­ns à prendre pour leur survie.

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