Le personnel soignant ne désarme pas
Le personnel soignant dracénois ne désarme pas, et invite la population à le soutenir en vue de la prochaine manifestation
Hier matin, en bas de la rue Cisson, il ne s’agissait pas d’applaudir, mais de signer. Une délégation de syndicalistes CGT et FO, issue du centre hospitalier de la Dracénie, diffusait en effet une pétition à destination du public. Sans surprise, c’est pour des moyens supplémentaires que se mobilise le personnel soignant. La crise sanitaire, toujours bien présente dans le pays malgré une phase de déconfinement qui permet de retrouver peu à peu une vie “normale”, est dans toutes les conversations autour de la table des militants, disposée à l’entrée de la place Cassin. Et c’est un soutien inconditionnel que rencontrent majoritairement les soignants de l’hôpital. « Il n’y a qu’à voir le nombre de signatures alors qu’on est là depuis seulement 5 minutes », souligne Frédéric Duthé (CGT), une feuille noircie dans la main.
Plus de signatures en deux heures
Au final, pas moins de 700 paraphes seront recueillies en moins de 2 heures. De quoi accréditer la thèse portée par les militants : oui, leur colère est justifiée. L’étape suivante, c’est de le faire admettre au gouvernement pour qu’il accède aux revendications que le mouvement produit. Et pour cela, un rendez-vous : les mardis de la colère. « Avec ce tract, nous appelons aussi les citoyens à se joindre à nous au cours des manifestations prévues dans le département », indique Laurent Micaelli (FO). À savoir, pour mardi 30 juin, un rassemblement programmé à 19 h devant les locaux dracénois de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Déterminé, le personnel soignant attend un geste fort du gouvernement : « Nous voulons que cessent les suppressions de postes, de lits. Nous voulons une prime Covid de 1500€ pour tous. Nous voulons des salaires décents, des moyens adéquats, notamment sur le plan humain. » Bref, comme le résume avec le sourire Frédéric Duthé : «Des bras, des lits et du pognon ! » Un mot d’ordre qui trouve écho dans les rangs de la population “civile” : «Ils ont su nous trouver au plus fort de la crise. Ils nous ont applaudis. Maintenant, il faut qu’ils nous aident. Car notre combat, c’est pour défendre le soignant, mais aussi pour défendre le soigné. » C’est dit.