L’apiculture, une filière qui se porte plutôt bien
Climat perturbé, maladie des abeilles, cohabitation pas toujours facile avec les autres filières agricoles… Certes, ce ne sont pas les problématiques qui manquent, mais l’apiculture se porte plutôt bien en Provence. La progression constante ces dernières années du nombre d’apiculteurs et de ruches le démontre. Avec respectivement 671 et 608 apiculteurs en 2018, contre 577 et 527 deux ans plus tôt (1), le Var et les Alpes-Maritimes n’échappent pas à cette tendance. Des chiffres qu’il convient toutefois de relativiser puisqu’à peine 8 % des apiculteurs varois sont professionnels. Cette statistique tombe même à 3 % dans le département voisin du 06.
Des réponses aux problèmes
Si Philippe Picard reste prudent sur la production annuelle de miel en ProvenceAlpes-Côte d’Azur, ce chargé de mission pour l’Association de développement de l’apiculture provençale (Adapi) estime que « la filière apicole se porte plutôt bien économiquement et d’un point de vue technique ». Une santé relative qu’il attribue à la structuration ancienne de la filière.
Créée en 1985, l’Adapi, qui s’occupe plus particulièrement des professionnels, y a sans conteste contribué. À chaque problème rencontré, elle a essayé d’apporter des réponses. Parmi ses grandes réussites, on peut noter la création dans les années 1990 d’une coopérative apicole à La Roqued’Anthéron, regroupant soixante producteurs. Ou encore la mise en place d’une démarche qualité qui a débouché sur l’obtention d’une Indication géographique protégée et d’un Label Rouge. 1. Source : Direction générale de l’alimentation - ministère de l’Agriculture