« Je suis habitué à la pression »
De retour au Sporting Club de Toulon pour la troisième fois, l’entraîneur adjoint Karim Masmoudi explique ses motivations et dévoile ses ambitions malgré un contexte compliqué.
Vous étiez préparateur physique sous l’ère Sadani et désormais adjoint, voire recruteur !
En fait, j’ai toujours été adjoint lors de mes dernières expériences, que ce soit en Algérie, en Égypte, en Arabie Saoudite ou au Maroc. J’ai eu la chance de travailler avec des coaches comme Jean-Michel Cavalli, Alain Geiger, Sébastien Desabre (aujourd’hui à Niort en
Ligue ) ou Paul Put. J’ai beaucoup appris à leur contact. Et c’est cette expérience que je compte mettre au service du Sporting. Pour le recrutement, c’est une oeuvre collective, même si j’initie les choses. J’échange beaucoup avec Luigi Alfano et nous décidons à plusieurs.
Vous sentez-vous malgré tout sur un siège éjectable avec l’arrivée possible de Mourad Boudjellal ?
Honnêtement non, et je dis ça sans prétention. L’arrivée de Mourad Boudjellal devrait aider à structurer le club. De toute façon, même s’il vient avec du monde, il devra tout de même s’appuyer sur des gens en interne. Et j’en fais partie. Il va apporter ses compétences et moi les miennes. Nous avons déjà géré la reprise de l’entraînement, le départ en stage et les matches amicaux. Notre but est commun, à savoir redresser le club après une saison catastrophique...
Justement, la pression est réelle. Le contexte compliqué...
Vous savez, je suis habitué à gérer la pression. Elle est énorme en Afrique où les supporters sont passionnés et les dirigeants exigeants. Je pense que, malgré mon jeune âge, mon palmarès est déjà conséquent avec des titres, des finales de coupes et des accessions. À Toulon, j’ai déjà connu une situation difficile à appréhender car à l’époque de Momo Sadani, en DH, nous avions été nommés le jour de la reprise. Il avait fallu vite s’adapter et nous étions montés en fin d’exercice.
Comment se traduit l’expérience dont vous parlez ?
Tactiquement, surtout. Un entraîneur comme Jean-Michel Cavalli est un adepte du -- et m’a donné toutes les clés pour bien utiliser ce système qui nécessite beaucoup de coordination. Paul Put est davantage un mentor dans sa manière de construire un groupe, alors qu’Alain Geiger, surnommé le « Laurent Blanc suisse », a une vraie philosophie de jeu. J’ai essayé de m’imprégner un peu de chacun d’eux pour évoluer. Avec Luigi Alfano, nous sommes complémentaires et nous connaissons bien le club.
Le visage du Sporting - ?
Tout va dépendre de l’arrivée de Mourad Boudjellal. Si elle est synonyme d’augmentation de budget, alors nous pourrons encore recruter. Chose qui aujourd’hui est compliquée à cause des contrats en cours. À moins qu’il n’arrive avec des joueurs à lui. Dans les deux cas, le groupe actuel sera renforcé. Nous aurons une belle équipe. Et si c’est possible, nous intégrerons des jeunes prometteurs. Nous en saurons plus dans les prochains jours mais nous continuons à travailler. D’ailleurs, nous avons fait signer Nagui Hamidi, passé par Sedan et l’Athlético Marseille. Il nous reste une semaine avant la reprise des entraînements pour faire des ajustements.
‘‘ Avec Luigi Alfano nous sommes complémentaires ”