Mobilisation des soignants : « Nous ne lâcherons rien ! »
À l’appel de l’intersyndicale et des personnels soignants, une centaine de personnes ont défilé en ville, hier soir. Avec la même rengaine : « plus d’effectifs, plus de salaire, plus de considération »
Une affluence moindre, mais une colère « toujours aussi forte ». À quelques heures de la fin des concertations engagées dans le cadre du “Ségur de la santé” – entre le gouvernement et les acteurs du système de santé, une centaine de personnes se sont mobilisées hier soir, dès 19 h, devant la Caisse primaire d’assurance maladie, avenue Lazare-Carnot. Un emplacement qui n’avait rien d’anodin… « Si nous sommes ici, devant la Sécurité sociale, c’est parce que celleci symbolise l’avancée sociale ,a précisé au mégaphone Laurent Micaelli, secrétaire général du syndicat FO. Or ce n’est plus ce vers quoi nos politiques de santé tendent ! Bien au contraire, ces dernières privilégient l’argent plutôt que l’humain. »
« Le Ségur n’est qu’une mascarade »
Les manifestants pointant du doigt, pour la énième fois, les fermetures de lits, le manque de moyens humains et des salaires dévalorisés, qui ne sont pas à la hauteur de « la pénibilité de nos métiers ». Tout ceci répondant à une « marchandisation de la santé que la crise n’a fait qu’accentuer ». « Nos revendications n’ont pas changé, a rappelé Patricia Duthé, aide-soignante au centre hospitalier de la Dracénie, en tête de cortège. Nous voulons des moyens pour travailler, cela veut dire des bras, des lits et des augmentations de salaire. Pas de prime qui divise les personnels, pas de médaille qui peut flatter les egos de certains mais qui n’améliore en rien nos conditions de travail. Nous sommes là, déterminés, en colère. » Et le “Ségur de la santé” n’apaise en rien les esprits... « Le gouvernement nous répond avec cette mascarade. Mais de qui se moque-t-on ? Les six milliards d’euros mis sur la table sont largement insuffisants et ne permettront pas d’augmenter les salaires de tous les professionnels de santé... » Pour toutes ces raisons, arrivés devant la sous-préfecture, les manifestants ont d’ores et déjà donné le ton des semaines à venir : « Quoiqu’il arrive, quoiqu’il nous en coûte, nous resterons mobilisés ! Pour le bien de notre système de santé. Pour le bien de tous... »