Bac : les nouveautés d’une édition totalement inédite
Dans le 06 et le Var, 21 878 lycéens sont concernés par le bac. Les épreuves ayant été annulées pour cause de Covid-19, une organisation exceptionnelle et « bienveillante » a été mise en place
Ce devait être la dernière édition du baccalauréat ancienne formule. Une édition à marquer d’une pierre blanche avant l’entrée en vigueur, l’an prochain, du bac rénové. La crise sanitaire, les deux mois de confinement en télétravail ont tout chamboulé. Exit la semaine d’écrits sur des sujets nationaux. Place au contrôle continu, calculé sur la moyenne des notes obtenues dans les disciplines à examen, durant les deux premiers trimestres pour une session 2020 qui restera totalement inédite. Dans l’académie de Nice, 21 878 candidats, toutes filières confondues, dont 11 467 dans les Alpes-Maritimes et 9 971 dans le Var attendent leurs résultats qui seront proclamés le 7 juillet (lire cidessous). Comment vont se dérouler les délibérations des jurys ? Quels sont les critères retenus pour décrocher cet examen revu et corrigé par le Covid-19 ? Gros plan sur cette organisation exceptionnelle pour un bac 2020 au goût étrange...
Pas que les notes du contrôle continu
Depuis plus d’une semaine, s’est ouverte la commission d’harmonisation, ultime phase dans la délibération des jurys. Cette commission, qui s’achèvera le 6 juillet, veille à éviter de trop grands écarts de notations entre les jurys dans une même série. Pour calculer les notes des candidats, sont prises en compte, comme d’habitude, leurs moyennes annuelles et les appréciations dans leur livret scolaire. S’ajoutent les informations sur leur lycée d’origine : taux de réussite au bac et nombre de mentions, et ce, sur les trois dernières années. Pourquoi ? Parce que les établissements ne notent pas de la même manière, certains se montrant plus ou moins sévères dans l’évaluation de devoirs sur table organisés plus ou moins fréquemment. Tout cela, au bilan, affecte la moyenne du contrôle continu et donc les chances de réussite des élèves de terminale. D’où ces infos sur les taux de succès au bac des lycées pour gommer cette source d’iniquité.
Anonymat des candidats
Comme pour le bac traditionnel, les jurys n’ont pas connaissance de l’identité des candidats lors de l’attribution des notes finales. À noter que les épreuves anticipées du bac, présentées l’an dernier, comme celles anticipées passées avant le confinement, entrent dans le calcul de la note finale. En revanche, ne sont pas prises en compte les notes attribuées durant le télétravail, lors des cours à la maison.
Résultats, mentions : ce qui ne change pas
Pour devenir bachelier du premier coup, il faut obtenir au moins 10 sur 20 de moyenne. Comme avant. Au-delà de 12 sur 20 de moyenne générale, s’ouvrent les mentions. Et là aussi, rien ne change. Pour avoir la mention « assez bien », il faut avoir entre 12 et 14 de moyenne générale ; entre 14 et 16 c’est la mention « bien » ; entre 16 et 18 « très bien ». Au-delà de 18 sur 20, le candidat a droit aux félicitations du jury. En revanche, quand la moyenne générale oscille entre 8 et moins de 10 sur 20, le candidat est bon, comme avant, pour les oraux de rattrapage qui sont prévus du 8 au 10 juillet dans les lycées centre d’examen.
Ce qui est nouveau
Ce sont les candidats ajournés, ceux ayant obtenu moins de 8 sur 20 de moyenne générale. Avant, ils auraient été invités à redoubler leur classe de terminale pour tenter leur chance au bac l’année suivante. Avec cette organisation exceptionnelle, ils ont droit à une deuxième chance : passer les épreuves de remplacement programmées en septembre. Cette chance en plus est aussi accordée aux candidats qui auraient été recalés aux oraux de contrôle avec une note finale en dessous de 10 sur 20. Grâce à ces conditions « bienveillantes » imposées par la crise sanitaire, l’académie de Nice a toutes les chances d’améliorer ses 89,2 % de réussite au bac (toutes filières confondues) de l’an dernier. Verdict le 7 juillet.