L’emploi dans le BTP varois menacé par la crise
Interrogés sur les conséquences de la crise sanitaire, 25 % des professionnels du BTP envisagent de diminuer leur masse salariale, selon une étude citée par la fédération varoise du secteur
« Ça fait plaisir de vous revoir… » La fédération varoise du BTP a réuni pour la première fois depuis la fin du confinement une partie de ses adhérents et de ses partenaires dans les locaux de son siège à La Valette-du-Var. Avec comme invitée la députée Cécile Muschotti. L’occasion de faire un point sur la conjoncture du BTP varois – qui pèse 22 000 salariés, 3 300 intérimaires, 700 apprentis et 3 milliards d’euros annuels – ébranlé par la crise du Covid-19 et secoué par la problématique des décharges illégales…
Inquiétudes sur l’année 2021
Les organisateurs ont dévoilé quelques chiffres sur la reprise d’une activité qui a beaucoup souffert de la crise sanitaire. Si plus de 90 % des chantiers ont repris, selon un bilan daté de fin juin, 25 % des employeurs envisagent de se séparer d’une partie de leurs employés. Et la fédération de plaider pour « un vaste plan de relance » (TVA à taux réduit, exonération de charges, etc.) d’autant plus « indispensable »que« l’année 2021 ne sera pas forte en investissements ». Selon les professionnels du secteur, les prochaines échéances électorales seraient ainsi susceptibles de ralentir certains investissements.
Le fléau des déchets sauvages
Le président de la fédération BTP83 est également revenu sur le thème des décharges sauvages – un fléau dans le Var –, assimilées à de la concurrence déloyale. « Je souhaite qu’aucun amalgame ne soit fait entre ceux qui ont recours à ces pratiques et la majorité de nos collègues », a indiqué le président Jean-Jacques Castillon, plaidant pour que les maîtres d’ouvrage (les clients privés ou institutionnels du BTP), « propriétaires » des déchets issus de leurs chantiers, soient également visés dans les enquêtes sur les « déballes sauvages ». Autant de messages dont la députée de la majorité a pris note avant de remettre la médaille de l’assemblée nationale à Jean-Jacques Castillon et au secrétaire général de la fédération Cyril Bolliet.