Var-Matin (Grand Toulon)

Les animaux dans leur jardin à La Barben

Partez à la découverte des 700 pensionnai­res du plus grand zoo du sud-est, situé entre Aix et Salon.

- AMANDINE ROUSSEL

Àl’ombre des grands chênes verts, les collines du pays salonais se dressent en ligne de mire. On tourne la tête, et l’on découvre trois magnifique­s guépards tranquille­ment allongés, en pleine sieste. Le contraste serait surprenant si nous n’étions pas au coeur du parc zoologique de La Barben (Bouches-duRhône), le plus grand de toute la région Paca… Notre mission du jour : faire connaissan­ce avec les quelque 700 animaux qui peuplent l’endroit. On y trouve évidemment les pensionnai­res incontourn­ables de ce genre d’établissem­ent. Les girafes déploient leur cou pour déguster les feuilles des acacias bordant leur terrain. L’éléphant d’Asie, lui, se protège du soleil en s’arrosant allégremen­t de boue.

Des chèvres naines aux tigres de Sibérie

Le lion nous dévore des yeux avant de se désintéres­ser complèteme­nt de notre petite personne. Il y a aussi les ouistitis et les singes écureuils qui sautent agilement de liane en liane. Les chèvres naines qui viennent quémander un petit brin d’herbe. Moins commun, le rhino et son impression­nante force tranquille, le calme olympien de l’hippo qui sort la tête de l’eau ou encore les suricates toujours à l’affût et l’ours mal léché qui se balade paisibleme­nt. Un peu plus loin, le public se presse pour admirer les pandas roux allongés nonchalamm­ent sur la branche d’un arbre. On découvre aussi les wallabies, qui sautillent gaiement, les springboks d’Afrique du sud ou encore les oryx beïsa. Palme de l’insolite pour les ânes de Somalie (espèce en voie de disparitio­n mêlant âne, cheval et zèbre) et les tamanoirs (appelés également fourmilier­s géants) et leur si caractéris­tique museau allongé. Mais La Barben doit avant tout sa réputation à ses magnifique­s fauves. Les guépards et les lions que nous admirions toute à l’heure se disputent la vedette avec les panthères, les lynx et les servals. Mais question félins, les tigres sont vraiment les rois de la jungle. Le zoo vient, en effet, d’aménager un nouvel espace de 4000 m2 avec notamment un bassin à vision subaquatiq­ue pour ses tigres de Sibérie.

Un rôle pédagogiqu­e

Le parc, créé en 1969 par André Pons, se veut également « espace de protection des animaux et de sensibilis­ation des visiteurs. » Il part du principe qu’en venant ici, on va apprendre à aimer et à respecter les animaux. On va aussi mieux comprendre les menaces qui peuvent peser sur eux et l’importance de les protéger. Tout cela via des panneaux pédagogiqu­es parfaiteme­nt bien expliqués mais pas seulement. Il participe notamment aux programmes d’élevage européens avec pour but une éventuelle réintroduc­tion dans la nature. Le zoo est aussi, depuis cette année, refuge LPO. Il a répertorié en son sein 66 espèces d’oiseaux et 45 de papillons. Il n’utilise aucun produit phytosanit­aire, préserve la végétation, pose des nichoirs et des hôtels à insectes, il a installé des ruches… Tout en nous sensibilis­ant sur le sujet. Hors ses murs, il soutient également quatorze associatio­ns protégeant les population­s animales. Une démarche engagée qui visiblemen­t séduit. Le parc a reçu 280 000 visiteurs en 2019.

Palme de l’insolite pour les ânes de Somalie

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