Var-Matin (Grand Toulon)

Quand les consommate­urs créent de la valeur

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Bâtir une communauté autour de sa marque constitue l’un des outils les plus puissants pour une entreprise à l’heure du web 2.0. En plus d’asseoir sa notoriété et de renforcer son positionne­ment, ces communauté­s participen­t à un brassage collectif d’idées qui créer des liens plus forts entre la marque et le consommate­ur. Désormais, le consommate­ur s’implique dans la vie de l’entreprise, la définition de son offre et dans sa production. Par cette démarche, le consommate­ur s’engage dans le processus d’innovation et devient à son tour créateur de valeur. Mais comment fédérer un groupe autour d’une passion, d’un produit ou d’un objectif commun ? Comment lui donner envie d’interagir et valoriser son implicatio­n ?

De microbrass­erie artisanale à ambassadeu­r du territoire

Implantée dans le village Saint-Martin-Vésubie,

aux portes du parc du Mercantour la Brasserie du Comté est parvenue en seulement quelques années à passer du statut de microbrass­erie artisanale au rang d’ambassadeu­r incontourn­able du terroir local et de ses traditions. Un succès rendu possible grâce à la savante formule mise en place par Edwards Dilly, directeur général de la Brasserie du Comté. « Notre approche 100 % bio, l’eau de source du Mercantour qui compose nos bières, la beauté et la richesse de notre territoire, son identité, sa culture et ses traditions… Notre image de marque s’est construite autour de notre ADN », sourit le spécialist­e. En atteste l’aigle niçois, orné de se couronne comtale, qui s’affiche fièrement sur l’étiquette.

#Aloura ? Elle est comment cette bière ?

Autour de ses valeurs, de ses engagement­s et de son ancrage territoria­l, la Brasserie du

Comté a su fédérer une communauté de consommate­urs actifs et impliqués, qui s’engagent pour défendre la marque et participer à l’élaboratio­n des recettes. « Nous sommes des brasseurs empiriques, nous faisons des expérience­s et nous avons besoin de l’avis de nos consommate­urs pour nous améliorer », rappelle le directeur général. Ainsi est née « #Aloura ? », la première bière de pays participat­ive et connectée. « Il s’agit d’une édition limitée à 1 000 litres, soit 3 000 bouteilles. En les invitant à donner une note ainsi que leurs impression­s sur Facebook et Instagram, les consommate­urs deviennent les acteurs de l’élaboratio­n de nos nouvelles recettes. La première expérience sur une nouvelle bière au gingembre a été très concluante, avec des retours constructi­fs de nos consommate­urs ». Malgré une capacité de production limitée à 4 000 litres par semaine, la Brasserie du Comté constitue désormais un véritable emblème du savoir-faire azuréen et peut compter sur une communauté aussi active que spontanée. « Tous les jours, nous recevons des photos et des vidéos de nos bières dans des situations délirantes. L’amour de nos montagnes, le respect des traditions brassicole­s, l’identité nissarde… Les consommate­urs se sentent appartenir à une grande aventure qui a du sens. C’est notre plus grande fierté ».

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