Var-Matin (Grand Toulon)

Lagaf’ toujours plus haut !

L’animateur a posé ses bagages à Cavalaire il y a quelques années. Toujours aussi investi dans le scooter des mers, il espère organiser un grand show en septembre lors de la Caval’Eau Jet

- PATRICK ONIMUS

Partir à la rencontre Vincent Lagaf’est toujours un plaisir. À 60 piges et quelques brouettes, l’animateur vedette du PAF n’a pas perdu son franc-parler. Il nous a donné rendez-vous à Cavalaire, la ville où il a choisi de vivre depuis de nombreuses années et où il a adoré passer son... confinemen­t! « Je me suis régalé, j’ai pris un pied pas possible. Mes journées étaient bien occupées par le chantier de ma maison. Et j’ai adoré promener mon chien en seconde partie de soirée, sans un seul bruit, me donnant ainsi la sensation d’être absolument seul au monde ou d’être le dernier des survivants ! » Fondateur de la Jet-cup, rebaptisée depuis la Caval’Eau Jet, il en est désormais le parrain après n’avoir pas hésité à remettre le bleu de chauffe avec ses potes de l’associatio­n cavalairoi­se « Les Tontons flingueurs », notamment en 2017 pour fêter en grande pompe le 20e anniversai­re de l’épreuve.

Cavalaire en a profité

Le scooter des mers a, depuis toutes ces années, gagné ses lettres de noblesse dans la ville de Cavalaire. De la course open pour les pilotes amateurs, jusqu’au championna­t du Monde offshore, en passant par les championna­ts d’Europe endurance ou vitesse, les championna­ts de France de vitesse et endurance, sans oublier les « Jet Games » et un record de participan­ts avec 320 pilotes engagés dans les années 2000, Cavalaire aime le scooter des mers à la folie. Lagaf’ aussi. « Il y a eu des éditions pour lesquelles on a même recensé jusqu’à 25 000 spectateur­s », se remémore l’ancien animateur télé. Il en a assuré la promotion et, du coup, en parallèle celle de la ville de Cavalaire avec des reportages dans le journal de son pote JeanPierre Pernaud (TF1). Il a aussi eu droit à un trente minutes dans l’émission Auto-Moto. « J’ai même eu le droit une année à des points de suture ! Mais là, c’était moins fun. On peu vraiment dire que j’ai tout donné ! », dit-il avec un large sourire. Toutes ces années de déconne ont duré jusqu’en 2019. La Caval’Eau est à cette époque, et pour la première fois, parfaiteme­nt organisée par « Power Boat P1 ». D’une manière stricte. Trop stricte peut-être. L’épreuve gagne en rigueur, mais perd son âme originelle. Heureuseme­nt, la Caval’Eau édition 2020, qui se déroulera du 18 au 20 septembre, coïncidera avec le retour aux manettes de Thierry Scharff, le Monsieur « jet-ski » en France. L’épreuve se jouera sur deux jours et demie et verra la participat­ion de pilotes amateurs. « C’est effectivem­ent une très bonne nouvelle. C’est l’esprit que nous avons toujours souhaité et qui a été présent de très nombreuses années. L’ambiance sera bien différente », se réjouit Vincent Lagaf’. La tenue d’un méga-show le samedi soir dans une partie du port vidée de ses bateaux est dans les cartons. Lagaf’ veut bien s’investir une fois encore, à conditions d’avoir des moyens financiers pour pouvoir proposer quelque chose de grandiose. « L’idée est de reproduire un petit Bercy, du temps de son indoor, pour que tout le monde, pilotes et spectateur­s, puisse s’éclater autour de grands shows. J’espère que ma mairie nous suivra...» Vincent Lagaf’ pourrait alors renouer avec ses plus belles heures, à une époque où il réalisait de nombreux exploits sportifs. Le plus retentissa­nt est d’ailleurs gravé à vie sur sa peau par le biais d’un tatouage. « C’était en mars 2000, avec le passage du Cap Horn en jet avec mes potes Luc Alphand et Alexandre Debanne, se souvient-il les yeux brillants. Ça a été quelque chose d’unique et de grandiose. Un exploit hors du commun que nous avons préparé longtemps à l’avance. » Franchir ce cap, toujours aussi mythique chez les marins, en jet était alors une première mondiale. « Nous sommes passés d’un calme plat à une houle de huit mètres. Il ne fallait pas se louper pour ne pas se fracasser sur les falaises. » La portée de cet exploit avait alors procuré aux protagonis­te un trop plein d’émotion. « Nous avons tous les trois chialé une fois notre exploit réalisé. »

Du Cap Horn aux planches de théâtre

Gagner une manche de championna­t du Monde, organisé chez lui à Cavalaire, ou sa cinquième place au Mondial de flyboard, toujours à Cavalaire, alors qu’il en était l’organisate­ur, font aussi partie de ses grands souvenirs. Le flyboard, également une passion pour Vincent, qui n’a pas hésité à revêtir la tenue d’un super-héros pour la petite lucarne, plus précisémen­t pour le célébrissi­me jeu Fort Boyard. « Megagaf a été une belle expérience, d’autant plus que j’ai grandi juste à côté du fort, sur l’île d’Oléron. Je ne serai malheureus­ement pas présent cette saison à cause de la pandémie », regrette l’animateur qui ne désespère pas de remettre un jour les pieds dans le fort pour chausser à nouveau son flyboard et enfiler sa tenue de super-héros, suivi de près par son fils Robin, caméra en mains. Si aucun projet télé n’est à l’horizon, Lagaf’ va monter sur les planches à la rentrée dans une pièce de théâtre « Je vais être effectivem­ent à l’affiche de “Pair et manque”, une pièce mise en scène par Christian Vadim qui sera également à mes côtés sur scène. Je vais débuter les répétition­s au mois d’août. La première aura lieu au mois d’octobre. » Une étape, une de plus, pour cet infatigabl­e touche-à-tout. Qui a encore des idées plein la tête. « J’aimerais transplant­er le “Big Deal” dans tous les Zénith de France, à l’instar de Patrick Sébastien qui y tourne avec son “Plus Grand Cabaret du monde”. L’idée serait de faire gagner à la fin une voiture à l’un des participan­ts. »

‘‘ L’idée est de reproduire un petit Bercy ”

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