Force ouvrière et le PCF toujours inquiets pour CNIM
C’est peu dire que l’inquiétude reste vive chez les salariés de CNIM à propos de la situation financière délicate du groupe (nos éditions précédentes). La semaine passée, une délégation du syndicat Force ouvrière de l’entreprise historique seynoise a ainsi été reçue à l’hôtel de ville par Nathalie Bicais, nouvelle maire de la commune. « Nous lui avons expliqué nos diverses démarches afin de sauver notre entreprise,
raconte Jean-Pierre Polidori, délégué syndical FO.
On a aussi réitéré notre position sur le maintien de l’intégralité des deux secteurs d’activité que sont Environnement et Innovation et Systèmes dans l’entreprise, permettant la garantie de la majorité des emplois et d’éviter une vente à la découpe .»
Une intervention de l’État souhaitée
FO a également affirmé au premier magistrat que l’État
devait « intervenir, comme il le fait pour d’autres fleurons industriels, sans quoi, il sera complice avec les banques, de la disparition programmée de CNIM. » Une position partagée par le Parti communiste français qui craint, à court terme, un plan social. Le PCF a ainsi souhaité faire entendre sa voix sur le devenir de l’industriel présent depuis 1956 à La Seyne et qui y emploie encore un millier de personnes (sur 2 600 au total) : « Ce pseudosauvetage financier n’est pas tenable - remboursable en un an seulement - pour le groupe et peut préfigurer la vente à la découpe du
groupe Cnim ». Et les camarades d’Anthony Civettini, élu municipal d’opposition, d’évoquer une nationalisation de l’entreprise : « Le PCF propose le refinancement et la prise de contrôle par l’Etat du groupe Cnim, qui intégrerait un pôle public national de l’industrie et de la Défense regroupant des entreprises dont l’activité est stratégique pour la nation tels Naval
group, Thales, Dassault ou les Chantiers de Saint-Nazaire. » Pour mémoire, le tribunal de commerce de Paris a validé, le 23 juin dernier, un protocole financier qui permet à Cnim de bénéficier de 44 millions de prêts afin de surmonter les difficultés liées à la défaillance, l’an dernier, d’un partenaire britannique.