Le gang des « armuriers » albanais
Six des neuf mis en cause dans le dossier de l’attentat du juillet le sont pour infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste. Ils forment, d’une certaine manière, le « gang des armuriers ». Brahim Tritrou, ans, sous contrôle judiciaire, est « l’intermédiaire ». Il a mis en relation Ramzi Arefa avec Artan Henaj, ans, de nationalité albanaise, incarcéré depuis le juillet . Enkeledja Zace, ans, née à Tirana en Albanie, sous contrôle judiciaire, était la « traductrice » de ce gang des armuriers – Artan Henaj, son compagnon, ne parlant pas français. Le juillet , lorsque Ramzi Arefa se présente avec Bouhlel à son domicile au , rue Miollis à Nice, c’est Zace, ancienne prostituée, qui fait la traduction lors de la transaction du pistolet remis à Bouhlel contre euros. Le lendemain, Zace est de nouveau mise à contribution par son compagnon lors de la remise d’un fusil Kalachnikov AK-, cette fois à Ramzi Arefa. Bouhlel n’est pas présent. Cette arme de guerre ne sera pas utilisée lors de l’attentat de la Prom’. Mais les enquêteurs ont méthodiquement remonté la filière. C’est au , rue Marceau à Nice, dans une cave, que ce fusil d’assaut sera retrouvé. Ramzi Arefa niera d’abord en être le propriétaire, avant d’expliquer que l’AK- lui avait été donné par Henaj comme une « reconnaissance de dette » pour des doses de cocaïne qu’il n’avait jamais pu lui payer. Sur la piste de ce fusil d’assaut, l’instruction aura permis de confondre Maksim Celaj, ans, de nationalité albanaise, incarcéré depuis le décembre , Endri Elezi dit « Gino », ans, de nationalité albanaise, incarcéré depuis le avril et leur « chef » Adriatik Elesi. C’est cet Albanais de ans qui avait fourni le pistolet automatique dont Bouhlel fera usage contre des passants et les policiers sur la Prom’, tout autant que la Kalachnikov retrouvée dans une cave rue Marceau. Interpellé le décembre , Adriatik Elesi s’est suicidé le juin en détention.