Bandol : deux enfants sauvés de la noyade
Un enfant de 5 ans a échappé à la vigilance de ses parents, qui séjournent au camping Les Cadenières, à Villecroze, hier, aux alentours de 12 h 30. Le garçon, qui se baignait dans la piscine du camping, a commencé à se noyer. Il a été secouru par le surveillant de la structure qui, après l’avoir sorti de l’eau, lui a prodigué les premiers secours. Alertés, les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus sur place avec deux ambulances et une équipe du Smur. L’enfant, originaire de Villejuif, dans le Val-de-Marne, a été évacué vers l’hôpital Lenval, à Nice, par l’hélicoptère Dragon 83 de la sécurité civile pour des examens. Son pronostic vital ne serait pas engagé. Choqué, le surveillant de baignade a, lui aussi, été évacué par une ambulance en direction du Centre hospitalier de la Dracénie, à Draguignan, à la suite d’un malaise.
Le drame a été évité de justesse à Bandol hier après-midi, aux alentours de 15 h 15. Un garçonnet de 5 ans et une fillette de 7 ans ont été victimes d’un début de noyade sur la plage centrale. Rapidement pris en charge par les pompiers, le garçon n’a pas eu besoin d’évacuation vers l’hôpital tandis que la fillette, elle, a été conduite à l’hôpital Sainte-Musse pour un contrôle. Les pompiers rappellent que la règle d’or s’agissant des enfants est la surveillance des parents. La surveillance des autres aussi, s’agissant des adultes et personnes âgées, est également indispensable.
Véritable bronca depuis samedi soir sur les réseaux sociaux. Facebook et Twitter en feu au sujet du concert donné par The Avener, en haut de la Tour Bellanda, sur la colline du château, à Nice. Et ce n’est pas pour louer la prestation du DJ niçois que ça s’affole sur le Net, mais pour hurler, s’indigner, se révolter, redouter un cluster. Et accuser les organisateurs de « négligence ». Plusieurs milliers de personnes se sont amusées, agglutinées, sans masque, ignorant les gestes barrières, alors que dans le même temps, médecins et épidémiologistes mettent en garde contre une possible reprise de circulation du virus en France. Les photos et vidéos de cette foule compacte diffusées sur Internet passent mal... Nombre d’anonymes, ulcérés, interpellent préfet des Alpes-Maritimes et maire de Nice.
«C’estunefaute!»
À la charge, également, des élus azuréens. Lionnel Luca, le maire de Villeneuve-Loubet parle d’irresponsabilité. Quant au député LREM de la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, Cédric Roussel, il ironise : «Au mois d’avril 2020 Christian Estrosi décrétait à Nice le couvre-feu total et militait pour le port du masque obligatoire partout et pour tous. Ça, c’était avant... Les professionnels du clubbing, du sport, de la culture toujours à l’arrêt apprécieront. » Xavier Garcia, premier secrétaire fédéral du PS azuréen, a grincé : « Avoir autorisé ce concert est proprement hallucinant, surtout quand on est le maire qui pendant toute la crise du Covid a donné des leçons à la terre entière sur fond d’auto-promo. On a arrosé les plages niçoises à la javel pour finir avec ça ? » « C’est une faute », a, de son côté, lancé l’ex-élu PS, Patrick Allemand. Alors que Philippe Vardon, conseiller municipal et régional RN, écrivait : « Désolé, mais là, cela ne me semble pas très raisonnable, pas autant, pas sans masque. Beaucoup de mal à comprendre la logique de la municipalité et de la préfecture sur ce coup ! »
Estrosi hausse le ton
Le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, Rémi Recio, interrogé, hier matin par BFM-TV, a d’abord botté en touche : «Iln’yapas eu un seul incident à déplorer ». Il a ensuite justifié le maintien du concert : « Nous sommes à Nice en bord de mer, au mois de juillet. Le public jeune appelle au déconfinement, au retour à une vie normale... Nous sommes d’accord pour dire que la vie doit reprendre, mais pas comme avant. Les gestes barrières doivent être respectés. » Il a encore martelé : « Il nous aurait fallu plusieurs milliers de policiers pour vérifier le port du masque obligatoire. Dissiper en temps réel un petit groupe ça peut être beaucoup plus dangereux que délivrer des messages sur le respect des gestes barrières. »
Christian Estrosi a fini par monter au front. Le maire, co-organisateur de l’événement, a précisé que le concert « respectait les consignes gouvernementales : comptage pour respect de la jauge de 5000, consignes de distanciation rappelées via messages audio et signalétique et masques fortement recommandés ». Puis, il a haussé, un peu, le ton : « Nous regrettons que ces consignes n’aient pas été suffisamment respectées et demandons à l’État de revoir le décret qui régit les grands événements afin d’imposer le port du masque, même à l’extérieur. » En tout cas, à Nice, le maire entend bien ne pas attendre le décret : « Ici, le masque sera désormais obligatoire pour tous nos événements. » Pas question d’interdire, a priori, ce type de manifestations, dans le cadre réglementaire, car, prévient Estrosi : « I lest impératif de concilier impératif sécuritaire et relance économique et culturelle. »