L’opposition vent debout
Entre « confiance rompue » et « chemin de débris » proposé, les oppositions n’ont pas ménagé le nouveau Premier ministre
Gilles Le Gendre (LREM)
« Notre seul ennemi, c’est le temps - ces fameux jours utiles mais trop brefs ! Notre unique et solide alliée, ce doit être la confiance... »
Damien Abad (LR)
« Nous ne pouvons pas vous accorder la confiance que vous réclamez. Cette confiance, elle est rompue par trois ans de bilan décevant, par les incohérences et les inconsistances d’une politique du “en même temps” et par les nombreux doutes que nous avons quant à la capacité de votre gouvernement à redresser notre pays. »
Patrick Mignola (MoDem)
« Ce que nous attendons du gouvernement, c’est l’autorité pour lutter contre les divisions, c’est l’efficacité dans l’application des décisions, et c’est de réunir le pays autour de ce que les Français ont à partager en société. Et nous avons tant à partager ! Partager la richesse, partager les pouvoirs, partager les ressources, partager la représentation politique. »
Valérie Rabault (PS)
« Il y a urgence face à la crise économique, sociale et écologique. (...) Votre déclaration de politique générale aurait dû démontrer que le gouvernement se mettait en mode “urgence”. Il n’en a rien été (...). Nous ne pourrons que nous positionner contre la politique qui est la vôtre. »
Jean-Christophe Lagarde (UDI)
« Face à la crise sanitaire et économique, nous restons prêts à aider le gouvernement à trouver le bon chemin et le bon rythme pour la France. (...) La confiance elle se gagne (...) C’est bien sur les actes et pas seulement sur les paroles que nous jugerons ce gouvernement, la grande majorité du groupe s’abstiendra. »
Jean-Luc Mélenchon (LFI)
« Personne ne croit que vous “conduirez” la politique de la Nation. Vous seriez bienheureux d’arriver déjà à la suivre. Jupiter varie souvent et bien fol qui s’y fie. Ordre et contre ordre sont devenus la règle. (...) Le président vous demande de réparer en jours les dégâts qu’il a occasionnés en trois ans. C’est votre feuille de route. Nous ne pouvons y croire. Nous ne pouvons avoir confiance. »
André Chassaigne (PCF)
« Le rideau devait s’ouvrir sur un acte . Il ne découvre qu’une mise en scène à peine renouvelée. Il devait s’ouvrir sur une voie nouvelle, elle n’est qu’un chemin de débris alors que notre peuple attendait un chemin de semences. (...) Les “Jours Heureux” ? Et vous annoncez un plan de relance petits bras ! (...) Les députés communistes refusent d’accorder leur confiance à votre gouvernement. “Une nation engagée, unie et solidaire”, ça ne se décrète pas, ça se gagne. »
Paula Forteza (Ecologie Démocratie Solidarité)
« Avant de demander la confiance, il faut faire confiance (...) Nous avons le sentiment que les citoyens sont une nouvelle fois mis de côté des orientations du plan de relance, que tout est décidé pour eux, sans eux (...) Nous ne sommes plus en mesure de donner notre confiance a priori (...) nous exprimerons majoritairement un vote contre. »