Var-Matin (Grand Toulon)

Une mesure très attendue par les hôteliers du départemen­t

- J. P.

C’est avec un soulagemen­t non dissimulé que Nicolas Tricot a accueilli la décision de rendre obligatoir­e le port du masque dans les lieux publics clos. Car le directeur de L’Île rousse, l’hôtel 5 étoiles situé à Bandol, semblait jusqu’alors bien désemparé. « Aucun client ne prend la mesure du risque et ne porte le masque, concédait-il hier au téléphone. On l’a bien obligé au niveau de la thalassoth­érapie et du petit-déjeuner, mais il faut se battre pour que les clients respectent cette procédure. Au restaurant et dans les locaux communs (où il est recommandé), ils n’en portent absolument jamais...» Soulagemen­t, donc, pour deux raisons : « La première est que je suis garant de la sécurité de mes collaborat­eurs, qui portent déjà tous un masque, et dont certains ont peur. Il en va aussi de la sécurité des quelque 140 personnes hébergées à l’hôtel. Ensuite, parce que je n’ai pas du tout envie que l’on soit de nouveau confiné. » On le comprend.

Retour à la normale niveau fréquentat­ion

À sa grande satisfacti­on, l’établissem­ent de luxe, qui a rouvert le 2 juin, affiche aujourd’hui un niveau de performanc­e égal à celui de l’année dernière à la même période, avec un taux de remplissag­e proche de 90 % pour juillet et août. À tel point qu’il a dû recruter une vingtaine d’emplois saisonnier­s, ce qui semblait inimaginab­le début juin, plus encore que de pouvoir réintégrer 100 % du personnel, dont une grande partie avait été mise en chômage partiel. Alors à l’annonce de cette « excellente nouvelle » du gouverneme­nt, le directeur a passé commande de 10 000 masques supplément­aires... qu’il distribuer­a, c’est sûr, avec conviction.

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(Photo D. Leriche) Nicolas Tricot constate un relâchemen­t du port du masque.

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