Un individu condamné pour le caillassage de pompiers et de policiers à Fréjus
Coup de chaud au quartier de La Gabelle, à Fréjus, ces derniers jours. À deux reprises, les forces de l’ordre et les pompiers ont été caillassés après être tombés dans un guet-apens. Une situation similaire – mais sans blessé heureusement – à celle connue par ce soldat du feu touché par balle au mollet dans l’Essonne, la nuit du 14 juillet, alors qu’il intervenait pour un feu de voiture. Dans la cité romaine, les motivations des auteurs semblent être différentes. Tout d’abord parce que les premières agressions ont été commises dans la nuit du 11 au 12 juillet, avant l’épisode en région parisienne. Notamment « en réaction à une grosse saisie de produits stupéfiants par les forces de l’ordre », suppose une source policière.
Un apprenti inconnu de la police
Face aux feux de poubelles et aux barricades mises en place dans plusieurs rues du quartier fréjusien, les habitants ont alerté les pompiers. Une fois sur place, ils ont été accueillis par des jets de pierre par des individus encagoulés. C’est seulement après l’intervention des forces de l’ordre, qui ont fait usage de lanceurs de balles de défense, de grenades lacrymogènes et de désencerclement, que la situation s’est apaisée. Les fonctionnaires ne sont pas parvenus, pour autant, à interpeller les protagonistes. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, sur les coups de 1 h 30, les pompiers sont de nouveaux requis à La Gabelle. Cette fois, ils se rendent sur place sous escorte des forces de l’ordre. Dix personnes, de nouveau encagoulées, les attendent, pierres en main. Après une course-poursuite qui s’est terminée dans les couloirs d’un immeuble, deux individus ont pu être interpellés. L’un a réussi à s’échapper, en abandonnant sa veste pleine de cailloux aux policiers. L’autre, un résident du quartier, apprenti plombier de 18 ans inconnu des services de police, a été interpellé. Placé en garde à vue, il a ensuite été déféré au parquet et a été condamné hier à Draguignan, en comparution immédiate, à six mois de prison avec sursis. «Il n’y a pas de zone de nondroit. Nous irons partout rétablir l’ordre », prévient Béatrice Fontaine, commissaire divisionnaire du district EstVar.