Le miel de Pierre et Aurélie s’invite dans la cour des grands
Aurélie Cartier était responsable de caveau au Cannet-des-Maures, son mari Pierre technicien dans un domaine viticole aux Arcs-sur-Argens. Depuis un an à peine, ils sont apiculteurs à Entrecasteaux. Et leur première participation au Concours général agricole de Paris a été couronnée de succès avec une médaille d’or pour leur miel « toutes fleurs ». Au début de cette belle histoire, il y a « un très bon ami apiculteur qui nous a donné envie et nous a initiés, explique la jeune femme. On avait envie de se reconvertir dans l’agriculture. Cela correspond à notre mode de vie, à nos valeurs, au respect de l’environnement. L’apiculture ne pollue pas et contribue au développement des cultures ». Autodidactes, ils se sont formés « avec beaucoup de lectures et en échangeant avec d’autres apiculteurs ».
Une première tonne de miel vendue en circuit court
C’est grâce à leurs économies, qu’ils ont acheté un cheptel complet de 80 ruches en octobre 2018 pour l’hivernage et l’ont développé. Ils en comptent aujourd’hui 150, toutes en transhumance entre les Maures pour le miel de châtaignier, le plateau de Valensole pour la lavande et la Provence Verte pour la majorité des essaims. «Onne veut pas indiquer les lieux précis car il yadesvols» soulignent-ils. Aurélie et Pierre sont professionnels depuis avril 2019, elle comme chef d’exploitation, lui conjoint collaborateur. L’an passé, tous les miels récoltés à la mi-juillet, soit un peu plus d’une tonne, ont été commercialisés en circuit court, entre épiceries fines, marchés, jardineries et boulangeries autour de chez eux, ainsi qu’une grande surface voisine durant le confinement.
Une prochaine récolte pleine de promesse
« Notre miel est de très grande qualité. Au départ je n’étais pas partant pour le concours mais Aurélie m’a convaincu, précise le néo-apiculteur. La médaille récompense le travail accompli et donne une visibilité importante. Commercialement,
c’est un coup de pouce. Elle sécurise le consommateur car tous les miels sont analysés pour concourir, c’est une garantie qu’il n’y a pas de fraude ». La récolte, dans quelques jours, est pleine de promesses. «On verra au moment de l’extraction si la finesse est suffisante pour aller au prochain concours ». En attendant, la miellée médaillée d’or est presque en rupture de stock.