Var-Matin (Grand Toulon)

Ça tourne en boucle sur leurs platines

- OBSIDIAN de PARADISIAN LOST

Ludovic et Philippe, Hit Import à Nice, ont craqué pour...

Il existe un autre Paradis perdu ,qui partage avec celui de Milton l’art de la poésie épique. Celui-ci a également pour origine l’Angleterre, Halifax plus exactement. On ne parle pas de littératur­e ici (quoique) mais d’une entité musicale trentenair­e, forte de seize albums aux teintes différente­s, plus ou moins metalleuse­s, plus ou moins newwave, voire même pop selon les périodes. À chaque fois, on y retrouve la même classe, la même élégance, une signature Paradise Lost qui fait référence dans le monde du gothic/doom metal. Dépassant leurs compatriot­es doomesques de l’époque (My Dying Bride, Anathema), la notoriété du groupe doit beaucoup à Draconian Times, sorti il y a pile vingt-cinq ans. Pour notre plus grand plaisir,

Obsidian permet de se replonger en ces temps passés même si c’est de l’album Icon () qu’il est le plus proche. Les vocalises typées death alternent avec un chant clair qui colle toujours aussi bien aux mélodies riches et désespérée­s du quintet. Paradise Lost confirme un retour aux sources déjà entendu dans The Plague Within et Medusa. Plus diversifié­e que ces derniers, cette nouvelle galette est un parfait condensé de tous les styles traversés depuis leurs débuts. Les leaders, Greg Mackintosh et Nick Holmes, ont su tirer le meilleur de leurs parenthèse­s brutales (Vallenfyre, Strigoi, Bloodbath) pour le réinjecter à doses savamment pensées dans leur nouveau bébé. Obsidian est volcanique, sombre et mystique comme la roche dont il tire son nom. Les titres Forsaken, Ending

Days, et le single Fall From Grace rappellent sans aucun doute le Paradise Lost des années .

Darker Thoughts ouvre magistrale­ment l’oeuvre et Ghosts plus orienté gothique (on pense à Sisters of Mercy) se distingue aussi. Le tout se termine par un sommet du genre, d’une lourdeur inégalable

(Ravenghast). Certes, ce n’est pas franchemen­t joyeux mais c’est définitive­ment beau, de l’inspirante beauté de la mélancolie, tant décrite par les plus grands...

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