« Les titres valident le travail »
En villégiature chez lui dans le Var, Jean-Louis Borg profite de la Méditerranée. Bien mérité pour le manager général de Dijon, club de Jeep Élite désormais référencé et cité en exemple
Après Axel Julien, Laurent Legname et Frédéric Wiscart-Goetz, nous clôturons notre saga des Varois de la JDA Dijon par l’emblématique Jean-Louis Borg. À 56 ans, celui qui clame haut et fort ses attaches et son amour pour le Var demeure une, voire « la » référence dans le monde du basket azuréen. Manager général à la JDA depuis maintenant cinq ans, Borg y a aussi été coach durant le même laps de temps. C’est avec lui que l’équipe bourguignonne a retrouvé la Jeep Élite (Pro A), en 2011. Il sera d’ailleurs récompensé par ses pairs, lors de la saison 20132014, en recevant le trophée de l’entraîneur de l’année. Il a auparavant pris les rênes, avec succès, de Hyères-Toulon et de Vichy, en posant à chaque fois sa patte et surtout ses trappes défensives au fil des saisons, et toujours avec des budgets réduits.
Les louanges de Tony Parker
En vacances actuellement chez lui dans le Var, à La Valette exactement, cet amoureux du basket vient de vivre une saison très particulière, stoppée par le Covid-19 mais avec malgré tout un trophée dans sa besace, la Leaders Cup. « La saison s’annonçait exceptionnelle. Nous étions en lice sur tous les tableaux (championnat, coupe de France, Champions League), les joueurs ont surtout remporté le seul trophée distribué cette saison en y mettant la manière avec trois très grosses performances », se félicite l’intéressé. La victoire a été saluée par Tony Parker en personne : « Il m’a dit avec beaucoup de sincérité que notre équipe jouait le plus beau basket en France, des propos qui, venant lui, prennent toute leur signification. » Jean-Louis Borg a exulté après la finale remportée face à l’Asvel (7769), au mois de février chez Mickey. « Cette victoire a surtout validé les dix années que je viens de passer à Dijon. Seuls les titres valident justement tout le travail effectué par l’ensemble du club, les joueurs, le staff et toutes les chevilles ouvrières, sans oublier mon président, Thierry Degorce, et la directrice générale, Nathalie Voisin », rajoute le manager.
Il est aussi à l’origine de la venue des trois autres Varois du club dijonnais, sans que cela ne fasse jaser. « J’avais la chance d’avoir du crédit par rapport à ce j’avais fait en tant que coach, si Fred (WiscartGoetz) a été le premier à rejoindre la Bourgogne (assistant-coach), cela me paraissait cohérent de faire signer Laurent et Axel, et je pense que je ne me suis pas trompé », poursuit-il avec un large sourire. Depuis cinq ans, Jean-Louis vit les matches sur sa chaise, au bout du banc, stoïque. Lui qui avait la particularité d’être plutôt un sanguin, notamment avec le corps arbitral, a gagné en sérénité. En calme. « Chacun doit être à sa place... Je reste désormais à la mienne », poursuit ce dernier. Fort de son expérience, Borg a été très précieux pour calmer un autre sanguin, Laurent Legname. « Ona effectivement beaucoup échangé. J’avais, il faut l’avouer, une très belle expérience dans ce domaine. »
Entraîner ? Ça ne lui manque vraiment pas
La formation au sein de la maison HTV lui fait également particulièrement plaisir. « William (Dumas) et son équipe y mettent beaucoup de coeur, la formation des jeunes n’est pas oubliée, la structure actuelle se rapproche d’ailleurs de celle d’un centre de formation d’un club professionnel. » Technicien hors pair, même s’il est désormais éloigné des terrains, le Varois attire toujours la convoitise de très nombreuses écuries d’élite pour... coacher. « Je suis effectivement très sollicité, cela fait toujours plaisir, mais ça ne me manque vraiment pas de ne plus entraîner, je me sens très bien dans la fonction que j’occupe actuellement à Dijon .» En attendant la reprise de la saison, Jean-Louis Borg se ressource chez lui dans le Var. Il fait le plein de soleil avant de reprendre le chemin de la Bourgogne.