« Je vais te crever » : trois ans de prison pour un ex-conjoint menaçant à Toulon
Rendez-vous avait été pris en « terrain neutre », ce 27 juin, à proximité de l’hôtel de police à Toulon, pour procéder à la remise des enfants – 6 et 7 ans – du couple séparé. Quelques instants plus tard, la mère qui venait de récupérer sa progéniture se présentait aux policiers pour accuser son ex-compagnon de l’avoir frappée. « En aucun cas je l’ai touchée ,sedéfend celui-ci, jugé ces derniers jours par le tribunal correctionnel de Toulon. Les policiers ont vérifié les caméras, il n’y a pas eu de coups et blessures. » La scène s’est déroulée dans un angle mort et la victime ne présentait pas d’ecchymose. C’est donc la parole de l’un contre celle de l’autre…
Des menaces par textos
Mais l’enquête est venue apporter d’autres éléments à charge. Notamment une série de menaces par SMS rédigées depuis le centre de semi-liberté, à La Valette-du-Var, où le prévenu purgeait une fin de peine prononcée dans le cadre d’une précédente condamnation. « Je vais te crever, j’ai plus rien à perdre », « J’attendrai ma sortie, on perdra nos enfants et nos vies », etc. Ces messages ont perduré de juillet 2019 à juin dernier.
Un précédent en
L’accusation a également exhumé un certificat médical de 2014 où, cette fois, un traumatisme cranofacial, des hématomes et une côte cassée avaient été diagnostiqués (14 jours d’ITT). Ces faits auraient été prescrits en septembre 2020, fait observer l’avocat du prévenu, Me Morgan Daudé-Maginot. S’il conteste les violences (l’épisode de 2014 ne lui aurait laissé aucun souvenir), son client, âgé de 34 ans et titulaire d’un CDI dans une entreprise de BTP, a regretté et justifié les menaces par un état dépressif. « Elle m’a quitté et m’a dit que je ne reverrai plus mes enfants… » Le tribunal a condamné le trentenaire à trois ans de prison, dont un avec un sursis probatoire pendant deux ans. Pour ne pas effectuer cette dernière année de détention, il devra suivre des soins et éviter tout contact avec la victime. Il faudra également indemniser la victime à hauteur de 1 000 euros.