Le roi prend le pouvoir
Triple champion du monde en titre, Lewis Hamilton a signé un deuxième succès en trois courses, hier à Budapest. Il s’empare de la tête du championnat
Et de deux ! Dominateur la semaine passée lors du GP de Styrie, Lewis Hamilton a cette fois totalement écrasé le GP de Hongrie, et déjà jeté un froid sur l’intérêt de cette saison. Certes, le Britannique n’a fait que reprendre la tête du championnat à son coéquipier chez Mercedes Valtteri Bottas, 3e hier, mais la démonstration a été implacable : Hamilton a devancé la Red Bull de Max Verstappen, 2e, de plus de huit secondes et Bottas de près de 10 secondes, tout en se payant le luxe de changer de pneus - et donc de perdre une vingtaine de secondes - pour s’offrir le point du meilleur tour en course juste avant le drapeau à damier. Seules les cinq premières voitures ont terminé dans le même tour que lui... Il avance déjà à grand pas vers un 7e titre mondial qui en ferait l’égal de Michael Schumacher.
Calvaire pour Leclerc
Dans des conditions piégeuses, où la piste mouillée et les rares ondées ont joué avec les nerfs des pilotes et des équipes, Hamilton a étalé sa classe. « C’est l’un de mes circuits favoris ici et j’étais un peu seul dans ma course. Tout s’est parfaitement enchaîné. », a salué Hamilton. Seulement 7e sur la grille mais 2e à l’arrivée, Verstappen partait de loin. Surtout qu’il avait fracassé sa voiture en rejoignant la grille de départ, avant même le tour de chauffe. Résultat : une bonne suée pour ses mécaniciens, qui ont remis en état en 15 minutes son auto. «Vous êtes des légendes les gars », a lâché Verstappen à la radio une fois la ligne franchie. Chez Ferrari, la 6e place de Sebastien Vettel et la 11e de Charles Leclerc illustrent un nouveau week-end raté. Une semaine après le double abandon subi par la Scuderia à Spielberg. Le Monégasque
a suivi les consignes de son équipe en chaussant des gommes ‘‘tendres’’ en début de course, quand les autres leaders ont chaussé des ‘‘mediums’’. « On a essayé les softs et je ne savais pas qu’on le ferait avant la course, a déploré Leclerc. On a tenté quelque chose mais ça ne change pas le manque de performance de la voiture. » Après trois semaines intenses, la F1 fait désormais relâche. Elle sera de retour le 2 août à Silverstone (Grande-Bretagne).