United pour le meilleur
Doublement engagée dans la catégorie reine (LMP2), l’écurie anglaise United Autosports a vu l’une de ses Oreca 07 décrocher la pole, samedi, et l’autre triompher, hier. Carton plein !
Unis pour le meilleur et pour le pire ? Non, rien que pour le meilleur ! Deux jours durant, sur la piste surchauffée des 4 Heures du Castellet, le team britannique United Autosports aura ainsi tutoyé l’excellence. Copie parfaite et carton plein à l’actif de la structure fondée en 2009 par un certain Zak Brown. L’homme d’affaires américain, ancien pilote professionnel conduisant maintenant la destinée de McLaren Racing, avait décidé de faire l’impasse sur le Grand Prix de Hongrie, ce weekend. Direction le circuit Paul-Ricard et la manche d’ouverture varoise de l’European Le Mans Series (ELMS), où le directeur exécutif de la prestigieuse écurie de F1 a vu ses autres troupes réaliser une démonstration de force.
« Super osmose »
Samedi, à l’heure de la qualif’, le team anglais basé à Garforth, près de Leeds, tire le premier. Grâce à un chasseur de chrono portugais, Filipe Albuquerque, qui signe le temps de référence (1’38’’268) lors de son ultime tentative, détrônant in extremis le champion FIA Formule 2 en titre, Nyck De Vries, sprinteur du commando russe G-Drive Racing. Reste alors à transformer l’essai. Mission accomplie grâce à... l’autre Oreca 07 parée des couleurs de l’Union Jack. Ralenti par une crevaison en fin de course, le proto P2 « made in Var » n°22 du tandem Hanson-Albuquerque gravit la petite marche du podium (3e). En embuscade sur la grille (3e), la 07 n°34 confiée au trio Owen-Brundle-Van Uitert était prête à prendre le relais. Au terme d’un parcours sans faute, elle rafle donc la mise, 21’’1 devant l’Aurus 01 G-Drive (Rusinov-JensenDe Vries). « Lorsque la voiture de sécurité est entrée en piste ,ona su adapter notre stratégie », explique Alex Brundle, digne fils de l’ancien pilote de F1 Martin Brundle. « L’auto fonctionnait à merveille. On ne pouvait pas commencer mieux. Chez nous, vous savez, il n’y a pas d’ego. Chacun travaille pour l’intérêt collectif. Cela génère une super osmose dont on récolte les fruits aujourd’hui. » United pour le meilleur et... rien que pour le meilleur.