Marchés couverts : l’entre-deux au-dessus des étals
Votre kilo de tomates grappe, avec ou sans masque ? À cette question, personne n’a su concrètement se mettre d’accord hier, sous la halle du cours Masséna d’Antibes, dans les AlpesMaritimes. Et pour cause : sans signalétique, touristes et habitués s’engouffrent devant les étals du marché à… leur sauce. « Il n’y a pas de murs, juste un toit, alors l’air circule », constate une non-porteuse de protection en observant les visages plus et moins couverts passer devant elle. « Je dirais que les touristes, les Parisiens, les Italiens, les Anglosaxons, les Allemands sont ceux qui le mettent avec le plus d’application lorsqu’ils viennent nous voir. Pour nous, les locaux, le réflexe est moins évident », indique Titou, en saluant ses clients venus faire leur stock de tapenade.
Juste derrière eux, un couple d’étrangers flâne menton au vent.
Petit sourire du marchand : « Voilà pourquoi il ne faut pas faire de généralité ! » La répression ? Zéro. Seulement quelques petites montées d’adrénaline pour certains clients… Comme cette petite dame sortant en vitesse de son sac à main son masque à la vue des policiers municipaux.
« Presque comme avant »
Un réflexe qui semble leur faire ni chaud, ni froid. Scrutant les passants devant l’hôtel de ville à deux pas, les agents ne sont clairement pas là pour démasquer ceux qui sourient à l’air libre. Les images de la réouverture de ce marché du vieil-Antibes, très prisé des touristes, avec barrières, sens unique de circulation, filtrage à l’entrée et vérification du port du masque semblent lointaines désormais. « C’est presque comme avant. Sauf qu’on ne voit plus les sourires des commerçants », relève une riveraine, masque baissé. Symbole de l’entre-deux qui règne…