Var-Matin (Grand Toulon)

Entrées de ville Ouest et Est dans le viseur...

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Revisiter les entrées Est et Ouest de la ville a été une des actions phares de l’opération Coeur de Ville. Dans le second volet, cet objectif se maintient.

Entrée ouest : école Anatole-France relocalisé­e

Après la naissance à l’entrée ouest, du carrefour Miraouléou jusqu’à la place JeanJaurès d’une résidence seniors de 120 appartemen­ts et de 27 logements sociaux livrés début 2019, le réaménagem­ent de l’entrée de ville se poursuit avec la création de nouveaux logements. Le bail réel solidaire est un outil auquel le directeur, Laurent Chabaud demeure attaché.« Le projet comprend la mutation du site abritant actuelleme­nt l’école AnatoleFra­nce qui sera relocalisé­e dans le cadre de la constructi­on des écoles du centrevill­e », a expliqué le directeur de la SPLM. Outre des espaces publics, ce projet prévoira à l’horizon 2024 : « des commerces en rez-dechaussée le long de l’avenue Anatole-France, des logements en accession libre et en accession sociale, et le réaménagem­ent de l’avenue, la partie en front de rue sera revisitée », a rappelé le directeur de la SPLM, Laurent Chabaud. « Nous découvrons aujourd’hui ce projet : à la place d’une école, on veut construire des logements », s’est agacé Olivier Lutersztej­n.

Projet « béton » selon l’opposition

Et celui-ci de regretter l’absence de précisions, notamment en nombre de logements, de voitures, de places de parking... « Et pourquoi encore des logements ? », a interpellé l’élu de l’opposition, déplorant « qu’il n’y ait eu aucune réflexion intellectu­elle ».« On aurait pu demander l’avis des Valettois ? », a-t-il reproché. Et de tacler, ce projet de « béton, le énième à La Valette avec environ 170 logements de plus. »

Un « héritage sur les bras » selon le maire

« Le projet Anatole-France ce n’est ni le projet de la SPLM d’aujourd’hui ni le projet de notre équipe. Il est là depuis 2011 », a tenu à préciser le maire, rappelant « avoir sur les bras cet héritage de fin de concession. »« Il a été mis en place pour pouvoir équilibrer la concession Coeur de Ville 2. Je veux bien faire aujourd’hui un équipement sportif, faire un équipement culturel même un parc, mais le problème est que cette concession de 2011 nous en avons tous hérité. » Et Thierry Albertini d’alerter les élus : « Ce n’est pas nous qui l’avons enfanté. Nous allons essayer de le moduler pour qu’il soit le mieux adapté possible à l’entrée de ville. Mais si ce projet ne se réalise pas, le déficit que la ville aura à combler se montera à un équilibre qui sera totalement impensable. On sera à plus de 10 millions à fournir pour équilibrer l’opération. J’aurais bien voulu qu’elle soit équilibrée sans le projet Anatole-France, mais ce n’était pas le cas. »

Site ancienne poste : terrain dans le collimateu­r

L’entrée Est est également dans le viseur de l’opposition. Plus précisémen­t, celle qui comprend la partie haute de l’avenue Char Verdun, et de l’avenue Aristide-Briand, ainsi que la partie Est de la place Général de Gaulle. « La SPLM intervient en qualité d’aménageur et de promoteur pour réaliser des logements et des commerces, afin de renforcer l’attractivi­té », a rappelé Laurent Chabaud. Or le groupe « Concorde Valettoise », opposé « à toutes nouvelles constructi­ons », préfère « la réhabilita­tion de logements anciens pour les transforme­r en logements sociaux afin d’atteindre le quota demandé par la loi Solidarité Renouvelle­ment Urbain », plutôt que « ce bétonnage incessant. » À propos du site de l’ancienne poste, l’acquisitio­n d’un terrain en 2012 a attiré l’attention du groupe RN qui, a précisé Aline Bertrand, « a alerté le procureur de la République. » Cela n’a pas fait sourciller le maire qui l’a, aussi, alerté, et ce à la suite d’un « audit financier » réalisé à sa demande. Attaqué, le permis de construire a été annulé par le tribunal administra­tif, le 24 septembre 2019. « L’opération telle qu’elle était prévue était fortement déficitair­e. Elle l’était d’1, 7 million et nous avons réduit le déficit d’1 million avec un nouveau permis qui sera déposé », a précisé le maire. Et de rappeler le poids de la charge financière « par le non-remboursem­ent en temps et en heure de l’emprunt à la caisse des dépôts suite à ces aléas. »

Aline Bertrand du groupe Concorde Valettoise a pointé « l’acquisitio­n de places de stationnem­ent du parking Jean-Jaurès ». Celui-ci a été « construit avec l’argent des Valettois par le biais de leurs impôts. Pourtant, nous constatons que ces places deviennent privées (...)». Et de se livrer à un rapide calcul : « Il s’est vendu  places, et il en reste  à acquérir : soit un total de  places pour un montant de   euros TTC. Qui a encaissé cette somme ? » « Le parking Jaurès a pu se faire grâce à la concession de Coeur de ville . À l’époque, il y avait des équipement­s publics en retour des participat­ions communales, a commenté le maire. Ce parking est public sur trois étages, et privé sur un étage, au e sous-sol. Ce ne sont pas les Valettois qui ont payé l’étage privé. »

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