Electrique ou à la force du mollet, le vélo prime sur la voiture
S’il a seulement repris la gérance d’une boutique de cycles le 3 juillet dernier, et par la même occasion démarré son activité à la sortie du confinement, tout roule – ou presque – pour Bastien. « Avec la prime de 50 euros octroyée par l’Etat pour faire réparer son vélo, c’est une demi-douzaine de clients qui se pressent chaque jour dans l’atelier ! La majorité vient changer des consommables comme les chambre à air ou les patins de freins, faire une simple vérification, mais certains m’apportent des bicyclettes pour lesquelles il n’y a malheureusement plus grand-chose à faire, si ce n’est en acheter une autre ! », explique le technicien. Avec un panier global d’environ 70 euros, cette aide gouvernementale permet de repartir avec un exemplaire de nouveau prêt à arpenter les pistes cyclables ou les forêts du département, et ce à moindre coût. Des vélos tous terrains qui représentent encore aujourd’hui 60 % des ventes ou du travail d’entretien, les spécimens classiques typés routes étant peu à peu supplantés par les « électriques », notamment chez les urbains.
Une aide financière et un soutien énergétique pour passer au vélo
Dans une échoppe spécialisée de L’Avenue 83, ce sont en effet les propriétaires de ces vélos à assistance qui profitent de ce soutien financier pour remettre en état leurs montures. Au sein de son magasin, Erwan propose ainsi des forfaits à 35 euros pour une révision complète du deux-roues, reste à ajouter le montant des pièces à changer, et la moyenne des 1 000 kilomètres annuels effectuée par les sportifs ou les actifs se fera ensuite en toute sécurité. « Avec le port du masque obligatoire dans les bus, ou le temps perdus dans les embouteillages les gens qui le peuvent privilégient dorénavant cette manière de se déplacer. Et malgré deux mois de fermeture liés au Covid-19, en juin et avec le début de l’été, de nombreuses ventes ont été réalisées chez les adeptes du vélo ou des utilisateurs moins réguliers », confie le professionnel. Autre facteur incitant à la pratique du vélo, la campagne “Changez de mode”, lancée par la Métropole en 2015, propose aux cyclistes un remboursement partiel sur l’achat d’un « VAE », à hauteur de 25 % et jusqu’à 250 euros maximum. L’opportunité donc de délaisser sa voiture au profit d’un mode de transport plus écologique et bénéfique pour la santé, pour des trajets dans un rayon de plusieurs bornes et dans le cadre magnifique du département.