Internes, IRM... L’hôpital améliore son offre de soins
Création d’une maison des internes, installation d’une IRM de référence, mise en place d’un service d’imagerie high-tech, véhicule itinérant « gynécobus »... L’établissement opère de grands changements
Après la création d’un service des urgences tout neuf, le centre hospitalier, toujours, en ordre de marche, poursuit sa mutation et opère de grands changements, malgré une situation financière compliquée. À terme, l’hôpital, qui s’apprête à fusionner avec celui du Luc et prendre une direction commune avec les Ehpad de Flassans et de Besse, va devenir un pôle d’envergure et le vaisseau amiral des centres de soins.
■ INTERNES. Depuis sept ans, l’hôpital forme des internes, envoyés par la faculté de Médecine de Marseille, par sessions de six mois. Sur les 65 internes, cinq ont décidé de s’installer dans le secteur. Preuve de l’attractivité de l’établissement brignolais, deux sur les huit internes du premier semestre 2020 souhaitent rester sur le territoire et le ratio devrait être encore meilleur sur le second semestre. « Plusieurs facteurs expliquent cette attirance : l’accueil et la considération pour le futur médecin qui est tuteuré comme il se doit », analysent Richard Lamouroux, directeur, et Christian Bar, responsable des urgences. Afin que les internes puissent consolider leurs liens et briser parfois la solitude, une « maison des internes » doit voir le jour au sein du site, lequel accueillait auparavant une école maternelle communale. Le dossier est en phase d’études, en partenariat avec le Syndicat des internes : le bâtiment pourrait être soit réhabilité, soit détruit puis reconstruit. Une extension est également sur la liste des possibilités.
■ DOCTOLIB. Chapeautée par Christelle Hermitte, responsable qualité, une plateforme de prise de consultations en ligne est opérationnelle depuis le déconfinement. Les démarches, afin de prendre rendez-vous avec la cinquantaine de spécialistes dans environ 25 spécialités, peuvent être réalisées sur www.doctolib.fr. ou via le site de l’hôpital. Il s’agit du second établissement à proposer ce service dans le Var, après l’hôpital Sainte-Musse de Toulon.
Quelques statistiques sont d’ores et déjà disponibles. À savoir qu’après un mois d’exercice, 20 % des rendezvous sont pris sur internet (un taux équivalent à un établissement en ville), un patient sur deux est un nouveau patient et que les usagers du centre hospitalier ont attribué la note de 9,5 sur 10 au service. L’hôpital réalise 45 000 consultations externes par an, grâce à un protocole d’accord avec les libéraux. Ce qui permet de diversifier l’offre (chirurgie pédiatrique, endocrinologie, rhumatologie, urologie).
■ PROJET MÉDICAL. La structure travaille sur un projet médical qui devrait aboutir à une restructuration fine dans les services. Il s’agit de connaître les besoins du territoire, d’anticiper les départs à la retraite des chefs de service, de trouver des solutions aux pics de fréquentation en hiver, etc. Une fois rédigé, le document sera envoyé à l’Agence régionale de santé (ARS), l’autorité de tutelle. « Nos fragilités sont des opportunités ! » commente le directeur.
■ IRM DU CENTRE VAR .Le permis de construction de l’imagerie à résonance magnétique (IRM) a été déposé. Très attendu, l’appareil a été choisi : il s’agit du modèle Tesla 3, qui devrait ravir les radiologues. Les premières utilisations sont prévues pour le début de l’éte 2021.
■ GYNÉCOBUS. Projet de Mme Fabre, sage-femme à Rians, dans le cadre d’une activité associative, le dispositif itinérant « gynécobus » permettra d’accéder aux services de consultations en gynécologie. Pour des raisons d’isolement ou d’éloignement des centres traditionnels, des femmes, « notamment dans le haut
Var », précise Didier Brémond, ont renoncé aux soins. L’hôpital, désormais partenaire, a pris en charge le recrutement, les demandes de subventions, et la facturation, considérée comme une consultation externe. Ce service devrait être opérationnel courant 2021.