Var-Matin (Grand Toulon)

Maillots anti-UV : elle fait la peau aux crèmes solaires

Victime de trois cancers de la peau, Virginie Fleuriel a créé des vêtements de bain qui protègent des rayons nocifs du soleil. Elle a fait réaliser, hier, un shooting photo à Santa Lucia

- N. PASCAL

C’est ce qu’on appelle joindre l’utile à l’agréable. Se sentir bien dans sa peau tout en la protégeant ! Voilà l’idée de Virginie Fleuriel qui s’est lancée, il y a peu, dans la création de maillots et vêtements de qualité, fabriqués en France, qui ont la particular­ité de protéger des rayons nocifs du soleil – avec indice de protection 50 + selon la norme UPF. L’idée est d’autant plus audacieuse qu’elle vient d’une dame qui, justement, a souffert de trois cancers de la peau, et souhaitait concilier exposition au soleil et plaisir, sans avoir à se tartiner de crème solaire –« rarement bonnes pour l’environnem­ent marin » – ni craindre pour sa santé. Mais c’est encore la créatrice elle-même qui en parle le mieux et raconte la genèse du projet : « On était en vacances au Mexique, avec mon mari et mes enfants, se remémore-t-elle. Comme j’avais déjà développé trois cancers de la peau – dont le premier à 32 ans – je craignais beaucoup du soleil. Avec tshirt manches longues et grand caleçon sur la plage, je n’étais vraiment pas à l’aise. Mes enfants m’ont dit “pourquoi tu ne créerais pas toimême tes vêtements de bain ?” Cela m’a fait réfléchir... Et dans l’avion du retour, je me suis mise à dessiner les premiers croquis ! » Celle qui travaillai­t dans la communicat­ion voit sa vie profession­nelle prendre un nouveau virage. En onze mois, Virginie monte sa petite entreprise et parvient à proposer une collection de maillots et tuniques très tendances. « Et made in France, j’y tiens, précise-t-elle, sans jamais se départir de son sourire et avec fierté. Ce tissu protecteur et ce genre de vêtements existaient déjà, mais le fait qu’ils soient entièremen­t conçus en France est une première ! »

À la télé et à la radio

Afin de rajouter une touche locale à sa démarche, la créatrice avait décidé, hier, de faire poser sa fille de seize ans, Margot, avec certains de ses nouvelles créations. Parisienne mais issue d’une famille raphaëlois­e, Virginie Fleuriel tenait à mettre en valeur sa collection « dans le plus beau des cadres, ici, avec cette magnifique roche rouge en harmonie avec le bleu de la mer ! » Pour l’occasion, elle avait fait appel au photograph­e et directeur de casting Gilles Kyriacos, venu avec deux de ses élèves. Sollicitée par la télé et la radio, la créatrice, partie de rien, mesure aujourd’hui tout le chemin parcouru avec succès dans son entreprise familiale et plutôt originale.

« Je pense que de nos jours, les gens prennent vraiment conscience du danger de l’exposition au soleil sans protection. Par mon expérience personnell­e, je souhaitais aussi participer à la recherche contre le cancer de la peau : je reverse 2 € à l’institut Gustave-Roussy pour chaque maillot de bain vendu. » Et maintenant, une ligne hommes ? « On me le demande de plus en plus. Il faudra pour cela convaincre le mari de poser », conclut-elle, hilare...

◗ Rendez-vous sur www.virginiefl­euriel.fr

 ?? (Photos N. P.) ?? La créatrice Virginie Fleuriel a mis sa fille Margot à contributi­on pour présenter ses maillots protecteur­s, avec notamment la participat­ion du photograph­e Gilles Kyriacos.
(Photos N. P.) La créatrice Virginie Fleuriel a mis sa fille Margot à contributi­on pour présenter ses maillots protecteur­s, avec notamment la participat­ion du photograph­e Gilles Kyriacos.
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