Var-Matin (Grand Toulon)

Arrestatio­n de deux militaires de la DGSE qui projetaien­t de commettre un meurtre

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Deux hommes, dont un militaire rattaché à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) – photo AFP –, ont été mis en examen dans l’enquête sur une tentative de meurtre pour laquelle deux autres suspects liés à la DGSE étaient déjà écroués, a annoncé, hier, le parquet de Paris. Au total, cinq suspects, dont trois militaires rattachés au service d’espionnage français, sont désormais poursuivis dans cette enquête et quatre d’entre eux sont placés en détention provisoire. Selon une source proche du dossier, le troisième militaire arrêté a été placé sous contrôle judiciaire. L’affaire a démarré le 24 juillet par l’interpella­tion à Créteil (Val-de-Marne) de deux hommes, âgés de 28 et 25 ans, affectés au centre parachutis­te d’entraîneme­nt spécialisé de Saran (Loiret) qui dépend de la DGSE. Signalés par un riverain, ils étaient alors à bord d’un véhicule volé et en possession de plusieurs armes, dont un revolver et plusieurs couteaux de dotation de l’armée. « Les premières constatati­ons effectuées à l’intérieur du véhicule permettaie­nt de saisir côté passager un sac de couleur rouge contenant une arme de poing de calibre 9 mm, comprenant un chargeur muni de 12 cartouches, avec une munition chambrée », explique le communiqué du procureur de la République. Ils « semblaient s’apprêter à mettre à exécution un projet criminel au préjudice d’une femme âgée de 54 ans ».

Un troisième suspect écroué

Un troisième suspect, exerçant dans le domaine de la sécurité privée, avait été interpellé deux jours plus tard puis à son tour écroué. La semaine passée, deux autres hommes, dont un militaire lui aussi rattaché au centre de Saran, ont à leur tour été arrêtés puis mis en examen lundi pour « complicité de tentative d’homicide volontaire en bande organisée » et « participat­ion à une associatio­n de malfaiteur­s en vue de la commission de ces crimes et délits punis de 10 ans d’emprisonne­ment ». L’un d’eux l’a aussi été pour « recel en bande organisée de vol » et l’autre pour « transport, acquisitio­n, détention d’armes de catégorie B en réunion ». En septembre 2018, deux anciens membres de ce service action avaient été dans le collimateu­r de la justice dans le cadre d’une enquête sur un projet d’assassinat d’un opposant congolais, le général Ferdinand Mbaou, réfugié en France en 1997. Ces deux ex-agents avaient alors été mis en mis examen à Lyon pour « associatio­n de malfaiteur­s » et « détention d’explosifs ». Mais, en mars 2019, le corps de l’un d’entre eux avait été retrouvé, criblé de balles, sur un parking en Savoie

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